Les techniques de sélectivité en pêche maritime

Il s’agit de gestion durable des ressources halieutiques. Avant, le bateau jetait son chalut, une espèce de grand filet, et ramassait tout sur son passage. D’où les techniques de sélectivité qui visent à ne sélectionner que ce que l’on souhaite pêcher afin d’épargner les poissons de petite taille ou sans valeur commerciale.

La sélectivité concerne tous les types d’engins de pêche, de la ligne au chalut. Une ligne peut capturer des espèces ou des tailles différentes en fonction de l’appât ou de l’hameçon utilisé. Le chalut, lui, est comme une passoire dans laquelle s’effectue un tamisage, et donc un tri : les plus gros individus sont capturés tandis que les plus petits passent à travers les mailles. Mais tous les poissons ou crustacés qui y entrent n’ont pas les mêmes chances d’en réchapper. Leur taille, leur forme, leur comportement augmentent ou diminuent ces chances.

Cela signifie que, sur un même lieu de pêche, pour un même maillage et pour des individus de même taille, la sélectivité est différente d’une espèce à l’autre. En effet, la sélectivité de la maille ne dépend pas seulement de sa dimension et de son ouverture mais également d’un ensemble de facteurs physiques et dynamiques liés à la structure du filet, à la nature du fil, ainsi qu’à un ensemble de paramètres biologiques propres à une espèce.

Par ailleurs, l’amélioration de la sélectivité peut avoir une influence sur bon nombre d’autres critères qui contribuent à une activité de pêche durable. En effet, épargner les individus non-désirés (capturés et rejetés), surtout les juvéniles, permet d’améliorer l’état des ressources et donc des captures futures. La diminution quasi inévitable des débarquements (et donc du chiffre d’affaires) dans le court terme (avant que les bénéfices sur le stock se fassent sentir) fait partie des éléments à prendre en compte lorsque l’on veut améliorer la sélectivité.

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