Les déclarations du président Macron en Pologne suscitent de nombreux commentaires dans la presse ce matin.
Le titre du Figaro résume la situation : « Europe, Macron engage un bras de fer avec la Pologne. »
« Pour réconcilier les Français avec l’Europe, Macron ne pouvait choisir meilleur sujet, dit l’éditorialiste. Le dossier des travailleurs détachés est politiquement brûlant. Vu comme une aberration, une fraude institutionnalisée, une menace pour l’emploi. »
La Presse de la Manche est formelle, « il faut que la directive européenne indique que, désormais, les travailleurs pourront continuer de circuler librement dans l’Union européenne, mais leur statut (salaires et charges) devra être identique à celui des pays dans lesquels ils viendront exercer. »
Des travailleurs aux droits inégaux
Au sein de l’Union, « tout le monde n’est pas logé à la même enseigne, remarque Le Journal de la Haute-Marne. Le principe de libre circulation des travailleurs est acquis. Les inégalités et détournements qu’il crée sont très mal acceptés. Forcément. »
Depuis 12 ans, enchaine La Voix du Nord, « la figure du plombier polonais met le feu aux débats européens. Aujourd’hui, la politique de Varsovie, dans son ensemble, pose problème. C’est ce qu’a exprimé hier Emmanuel Macron. Ce haussement de ton répond en partie à une volonté personnelle d’afficher une détermination. Après avoir promis, le président doit faire. »
« Offensive venue de l’Est, mais incertitude sur le front français. » C’est ce que dit Le Courrier Picard qui évoque la concertation sur la réforme du travail. « Elle laisse un goût de “ drôle de guerre ” aux partenaires sociaux, tant les arbitrages restent incertains, estime le journal qui ajoute que c’est pour faire diversion que l’opération anti “ dumping social et fiscal ” des pays de l’Europe de l’Est est en marche. »
Baisse de popularité pour Macron
« Jupiter voudrait-il descendre de l’Olympe ? » se demande La République des Pyrénées. « Il pourrait même s’adresser deux fois par mois aux Français. C’est qu’en matière d’explication, il a pris beaucoup de retard. Non, les Français ne détestent pas les réformes, estime le journal, contrairement à ce qu’a dit le président, la preuve c’est d’ailleurs qu’ils l’ont élu. Mais ils veulent savoir où on les mène. »
« Emmanuel Macron sent bien que le moteur toussote et que l’histoire s’apprête à bégayer, analyse Les Dernières Nouvelles d’Alsace. L’enthousiasme des premiers jours s’est estompé et le train de réformes annoncé a pris du retard sur l’horaire. Alors que tout devait aller très vite, les promesses ont du mal à se convertir en actes. »
Et Le Républicain Lorrain se moque : « Les communicants de l’Elysée nous avaient avertis au début de l’été : la pensée du Président est “ trop complexe ” pour le système neuronal des journalistes. »
Mais l’absence de relais médiatiques semble dire en conclusion l’Alsace oblige « Emmanuel Macron à redoubler d’efforts pour expliquer la politique » u'il entend conduire. C’est le prix à payer pour un président sorti de nulle part. »
Année zéro pour les partis d'opposition
Droite, gauche, écologistes tentent de recoller les morceaux ce week-end. Mais « avant de savoir ce qu’elle peut, cette opposition éparpillée doit d’abord savoir ce qu’elle veut. C’est-à-dire clarifier ses idées et affiner ses choix. » Libération offre de nombreuses pistes d’alternative parmi lesquelles : « Radicalité ou réforme ? Identité ou universalité ? Nation ou Europe ? Fin du travail ou fin du chômage ? Technologie ou technophobie ? Les thèmes de débat et de renouveau ne manquent pas » dit l’éditorialiste du quotidien. « L’heure n’est pas aux calculs, mais aux réflexions. En politique, désormais, il va falloir penser. Voilà une expérience nouvelle. »
Changer de vie, de plus en plus de Français osent le faire
Dans Le Parisien, ils décident de réinventer leur vie en changeant de ville, parfois de pays et souvent de métier. Alors ils quittent la ville pour un coin de campagne, un paysage de mer ou un rêve d’Australie. Avec cette particularité : la décision se prend souvent pendant les vacances. Un sociologue nous explique pourquoi. « Les vacances peuvent être un moment de réflexion, de remise en question. » Mais l’ennui est également un facteur important dans la décision. D’après une étude, 1 français sur 2 s’ennuie au boulot. Et puis il y a l’amour bien sûr, précise notre spécialiste. « Une rencontre peut tout faire basculer. »
Changer de vie peut également se faire dans des conditions dramatiques, c’est le cas de ceux qui fuient la guerre et La Croix s’y intéresse ce week-end. « Réfugiés en Allemagne, deux ans après », titre le journal, qui se demande si le pays a pu relever le défi de cet accueil massif. « Les avis divergent quant au succès de cette intégration, résumés par deux réflexions. L’une dit : nous avons peut-être sous-estimé le défi qui se présentait à nous et l’autre : pour la première fois, je me suis senti fier d’être Allemand. »
Neymar encore
Il n’a pas marqué pour le PSG qui a remporté son match 3 à 0 face à Saint Etienne, mais il est impliqué dans les trois buts de cette victoire que L’Equipe, en titre, définit comme « Implacable ».
Paris poursuit donc son sans-faute commente le journal.