A la Une: la France, première destination touristique au monde

Eh oui, s’exclame Libération, « encore une réalité ignorée par le masochisme national. Ce pays que les déclinistes jugent en perdition est la première destination touristique du monde (…). Mieux, poursuit Libération : les chiffres de la fréquentation sont repartis à la hausse après l’inquiétude post-attentats. L’objectif des 100 millions de visiteurs sera très probablement atteint à brève échéance. Autant qu’à son patrimoine d’une insigne richesse et à un effort culturel jamais démenti, la France doit cette réussite à la compétence remarquable de son industrie touristique, qui accueille plus de visiteurs que les Etats-Unis avec une population quatre fois moindre. »

Alors, «  l’exécutif qui réunit ce mercredi un comité interministériel veut booster le mouvement », pointe Libération. En effet, explique un opérateur du secteur interrogé par le journal, « il y a enfin eu la prise de conscience que le tourisme qui pèse pour 8 % du PIB français et 2 millions d’emplois directs et indirects devait se doter d’une véritable stratégie. » Et Libération de préciser que « outre la dizaine de ministres concernés, de la Culture aux Transports en passant par l’Economie, le Numérique ou encore l’Intérieur, une quinzaine de professionnels participeront à ce CIT, comité interministériel du tourisme, une première. Au programme : sécurité et accueil dans les aéroports, structuration de l’offre autour des grandes 'marques' hexagonales vendues à l’international (Paris, Bordeaux, les châteaux de la Loire, etc.) ou encore soutien de l’Etat aux investissements via 1 milliard d’euros débloqués fin 2015 pour l’hébergement et les infrastructures touristiques. Le CIT devrait ensuite se réunir deux fois par an, du jamais vu jusqu’ici. »

Trump empêtré dans le Moscougate

Le Figaro, lui, revient sur l’affaire russe qui colle comme un sparadrap à Donald Trump et qui pourrait bien le faire tomber…

« Le clan Trump assiégé », titre Le Figaro. « Le Congrès américain a commencé à interroger le premier cercle du président afin de faire la lumière sur ses liens avec Moscou. Après les apparitions à huis clos du gendre de Trump, Jared Kushner, lundi et mardi, c’est au tour ce mercredi de l’ancien directeur de campagne, Paul Manafort et Donny Trump Jr de passer sur le gril. Sénateurs et représentants américains veulent faire la lumière, précise Le Figaro, sur une réunion tenue en juin 2016, dans les entrailles de la Trump Tower, entre conseillers proches du candidat républicain, dont les trois personnalités citées plus haut, et émissaires du gouvernement russe. Le but apparent de cette rencontre confidentielle : négocier la diffusion d’informations compromettantes visant à torpiller la candidature de la démocrate Hillary Clinton, honnie par le président russe Vladimir Poutine. Pour le FBI, le procureur spécial Robert Mueller ainsi que le Congrès, cette compilation de témoignages vise à établir in fine si le président lui-même avait été mis au courant de cette réunion et s’il aurait validé personnellement l’activation de ce 'canal' occulte. »

Et Le Figaro de citer un éditorialiste américain : « pointe minuscule d’un très gros iceberg, la réunion du 9 juin pourrait bien devenir celle qui coulera l’USS Trump », suggérant par-là l’éventualité d’une procédure de destitution présidentielle au Congrès.

Valérian, le blockbuster français

Le film le plus cher du cinéma français sort ce mercredi sur les écrans : Valérian et la Cité des mille planètes, réalisé par Luc Besson.

Le Parisien en fait carrément sa Une…. « Le pari fou de Besson », titre le journal. Le Parisien qui raconte par le menu la genèse d’un projet entamé il y a huit ans.

Alors, l’histoire : « le film, adapté de la saga BD de Christin et Mézières, conte comment Valérian et Laureline, deux 'agents spatiotemporels', recherchent ici, dans un lointain futur, des ennemis de la paix qui menacent la galaxie. »

Le Figaro est enthousiaste : « on ressort de Valérian avec des ailes aux pieds, sachant que cette œuvre hors du commun, qui innove à chaque scène, est l’anti-blockbuster américain. Elle porte en elle un ADN européen unique et est menée tambour battant par un petit couple bien français. L’histoire ne repose pas sur des présupposés guerriers, mais bien sur un humanisme de bon aloi, agrémenté d’un humour piquant à mille miles des space-operas 'made in USA'. Dans le fond, Besson revient au chaudron gaulois des contes de fées, en y ajoutant une pincée de poussière d’étoiles. »

Le Monde, lui, n’aime pas… « Luc Besson ne s’intéresse qu’à une chose : la multiplication des tableaux où évoluent ses personnages. Il bourre son film de tout ce qui lui passe par la tête. Au-delà de l’amour pour le bling tendance années 80 qu’elle révèle, cette profusion bigarrée a quelque chose de triste. La vitesse est au rendez-vous, mais pas le rythme. Les tentatives de gag tombent à plat. Les décors, aussi variés soient-ils, sont comme interchangeables, surfaces glissantes où les yeux ne se fixent pas. Laissant ses personnages à l’état de figures, ses situations à l’état d'esquisses, Besson, poursuit Le Monde, n’a pas su combler le vide entre les cases de la bande dessinée. Le récit, la chair, la vie, font défaut. »

Libération enfonce le clou… avec ce titre sans équivoque : « Valérian, navet spatial. (…) Le film, qui ne manque pas d’ambition ni de générosité, si on doit mesurer celles-ci au nombre de décors et de créatures peuplant son aire, ne parvient pourtant jamais à transcender l’impression qu’il n’est qu’un space-opera de contrefaçon, nourri d’emprunts, fabriqué d’enjeux simplistes entrelacés de dialogues probablement écrits en français et trop hâtivement traduits. »

Et on revient au Parisien qui s’agace… « Que les rageux, les grincheux et les bilieux se taisent ! C’est eux déjà qui, en 1988 à Cannes, avaient méthodiquement démoli Le Grand Bleu. Pas assez ci, pas assez ça, et patati et scrogneugneu… En réalité, la seule critique définitive est celle du public et le public a fait du Grand Bleu un film culte. Parions, lance Le Parisien, que Valérian a un bel avenir. Parce que c’est un bon film. Et soyons heureux d’avoir en France un type comme Besson, réalisateur, producteur et scénariste, capable de rêver en grand et d’aller au bout de ses rêves sans se laisser bistourner par toutes ces tracasseries très françaises qui en ont chaponné plus d’un. »

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