« Depuis avril dernier, 12 000 réfugiés ont quitté le camp de Minawao par manque d’eau et de nourriture pour rentrer chez eux. Ce sont des départs volontaires et ils retournent dans leur pays mais dans un autre camp avec d’autres contraintes. Parmi ces réfugiés les autorités ont retrouvé des terroristes de Boko Haram. Il y a un amalgame qui est fait entre les réfugiés et les terroristes de Boko Haram. Il y a une telle vague d’attentats que les autorités camerounaises sont obligées de prendre des mesures qui affectent en premier lieu les réfugiés. Ces réfugiés étaient bien accueillis au début mais maintenant, ils sont considérés comme des envahisseurs et restent confinés dans ces camps. C’est aussi pour cela qu’ils veulent partir car ces camps, c’est une grande prison sans perspective et c’est une épreuve. »
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