Le numéro 39 de La Revue XXI parait aujourd'hui, avec le titre « Nos crimes en Afrique ». Il aborde « de vilains secrets de famille, de mystérieuses livraisons d’armes et de(s) barbouzeries en tout genre ».
Dans son article sur le Rwanda, Patrick de Saint Exupéry affirme que « la France a réarmé les assassins en toute connaissance de cause ». Le journaliste s’appuie sur le témoignage d’un haut fonctionnaire qui a pu consulter les archives de l'Elysée sur le conflit rwandais. « Sauf qu’horrifié par ce qu’il a lu, le haut fonctionnaire (...) aurait vite refermé le carton » selon Libération.
« Il aurait par la suite mentionné un document rédigé lors de l’opération Turquoise lancée par la France après le 22 juin 1994 à la frontière entre le Rwanda et le Zaïre (...) Un mémo qui évoquerait les réticences de certains militaires français. La raison de cette fronde, assez inhabituelle ? » interroge Libé. « Contre toute attente, on leur aurait demandé de réarmer les forces génocidaires, alors en déroute et qui cherchaient à passer la frontière. »
« Plus le temps passe, moins on oublie »
« Et en marge du document qui évoque le trouble des militaires, une mention manuscrite insisterait sur la nécessité de «s’en tenir aux directives fixées». Et donc de réarmer les tueurs. »
« L’auteur de cette petite note était Hubert Védrine », alors secrétaire général de l’Elysée, affirme XXI. « A priori, l’accusation est gravissime, même si elle est indirecte », poursuit Libération qui souligne que « le journaliste n’a apparemment pas eu accès lui-même au document. »
Alors « ces révélations peuvent-elles relancer ce dossier ? » se demande La Croix. Le quotidien cite Patrick de Saint-Exupéry citant lui-même (...) l’écrivain sénégalais Boubacar Boris Diop : « La mémoire d’un génocide est une mémoire paradoxale, plus le temps passe, moins on oublie. »
Le temps passe aussi au Maroc, et la contestation continue dans la région du Rif
« Le bout du tunnel est encore loin », pour Tel Quel. « Quatrième semaine de manifestations quotidiennes », rappelle l'hebdomadaire. « Le conflit s'enlise », « les chants pacifiques (sont) de moins en moins audibles ». Tel Quel relaie aussi un « buzz » sur les réseaux sociaux, « une vidéo de la dispersion musclée d'une manifestation à Al Hoceima (...) devenue symbole de la répression policière ».
« Le Maroc vu du toit »
« Ces images, filmées en hauteur depuis la fenêtre d'un immeuble », ont inspiré les internautes, raconte le journal, « qui ont dénoncé ce « Maroc vu du toit ». Un clin d'œil ironique au documentaire « le Maroc vu du ciel », diffusé sur la chaîne France 2 et qui fait-lui-la part belle aux beaux paysages du royaume. »
Le Prix Houphouët Boigny pour la paix de l'UNESCO récompense l'aide aux migrants
Deux lauréats cette année, l'ONG SOS Méditerranée et Giuseppa Nicolini, l'ancienne maire de Lampedusa. « Une récompense méritée »pourLe Pays au Burkina Faso, « dans un monde où l’altruisme est perçu comme un vice, où le rejet de l’autre est devenu la chose la mieux partagée, le prix Houphouët Boigny ne pouvait pas trouver meilleurs preneurs . Mais pour le journal, « il serait souhaitable qu’à l’avenir, le prix (...) songe à récompenser aussi le dirigeant africain qui, par sa bonne gouvernance, aura réussi à maîtriser le phénomène de l’immigration dans son pays. »
« Il avait raison »
Ce prix aussi à la Une de Fraternité Matin à Abidjan. Avec un hommage à l'ancien président Félix Houphouët Boigny. « Le Vieux » « avait bien raison de faire de la quête permanente de la paix une constante de sa philosophie politique », estime le quotidien, pour qui « la cérémonie du prix nous invite (...) à nous imprégner (...) de cette pensée du père fondateur: la paix, ce n'est pas un vain mot, mais un comportement ».
Enfin au Sénégal, ce constat de Walf Quotidien: au lendemain de la fête de la Korité -qui marque la fin du Ramadan-, certains ont joué les prolongations
Avec un fort taux d'absentéisme hier -donc au lendemain du jour férié. Selon le journal « Dakar ressemblait à une ville fantôme ». « Les rues et grandes artères étaient désertes. Les embouteillages monstres ont disparu comme par magie. Mais c’est au niveau des entreprises qu’on observait surtout le ralentissement des activités. (...) Comme chaque année, ils ont été nombreux à aller passer cette période de fête dans leur village natal » explique Walf, « du coup, l’économie est au ralenti ». Commentaire d'un Dakarois interrogé par le journal: « les Sénégalais aiment faire la fête. (...) Même si le chef de l’Etat décrétait toute l’année fériée, ils l'accepteraient. » !