Le Pen et Mélenchon mobilisent les foules, Hamon défend « le vote populaire »

Après la polémique sur le « cabinet noir » de l’Elysée déclenchée par François Fillon, le dimanche de campagne a été marqué par le duel à distance entre Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen. Et pendant qu’Emmanuel Macron va à la rencontre des Français d’Outre-mer, Benoît Hamon dénonce des « couteaux dans le dos »…

« Marine Présidente ! » Des milliers de personnes sont venus à Lille pour accueillir Marine Le Pen, qui tente de consolider sa possible place au second tour de la présidentielle. « L'Union européenne va mourir parce que les peuples n'en veulent plus. » Un discours qui plaît aux sympathisants du FN : « Elle parle très clairement, avec des mots que tout le monde peut comprendre. Ça ne s’adresse pas qu’à une classe… », explique une habitante d’Hénin-Beaumont, fief régional du parti. 

Têtes dures

Parmi ceux qui veulent battre le Front National, il y a Jean-Luc Mélenchon, candidat de la France insoumise qui tenait un meeting à Rennes, en Bretagne, exactement à la même heure avec un nouveau slogan : « la force du peuple ». Devant plusieurs milliers de personnes, à l’intérieur et à l’extérieur de la salle, Jean-Luc Mélenchon réclame « des têtes dures », des gens qui « n’ont pas accepté l’ordre des choses », comme à Rennes, l’un des endroits où contre la loi El Khomri, les gens ont eu « la tête la plus dure ». Et face aux perches tendues par une partie de socialistes, Jean-Luc Mélenchon répond : « il n’y a aucun accord d’appareil possible avec moi. »

Couteaux dans le dos

Benoît Hamon, lui, refuse de se décourager alors qu’Emmanuel Macron bénéficie de nombreux ralliements venus de la gauche qui consistent selon le candidat socialiste à lui « planter des coups de couteau dans le dos ». Et au sujet d’un éventuel ralliement de Manuel Valls, présenté comme imminent : « c’est oublier une chose, c’est que ce ne sont pas eux qui m’ont donné vie. C’est d’abord un vote populaire. »
 
La Guyane, une « île » ?

Visé par ces propos, Emmanuel Macron poursuit sa tournée dans les îles françaises de l’Océan Indien. Après la Réunion, il fait escale à Mayotte, et choisit le bain de foule. « C’est au tour de la République d’être à la hauteur de votre ferveur, d’être digne de la confiance que vous lui portez. » Auparavant, le candidat du mouvement En Marche a commis une bourde en commentant les derniers troubles sociaux en Guyane : « bloquer le fonctionnement de l’île ne peut être une réponse à la situation ».

Laguiller à la tribune

A noter enfin l’apparition au meeting parisien de Nathalie Arthaud de celle qui l’avait précédé comme candidate pour Lutte Ouvrière : Arlette Laguiller, la première femme de l’Histoire de la Vème République à se présenter en 1974 estime que « la société capitaliste est basée sur l’exploitation et la concurrence qui conduisent l’Humanité vers la catastrophe. »

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