« L’exemplarité » des hommes politiques qui ont exercé ou qui briguent les plus hautes responsabilités. C’est ce qu’a réclamé François Hollande lors du Conseil des ministres. Référence à la démission de Bruno le Roux, suite à son affaire d'emploi familial, et à l’enquête autour de François Fillon. Le candidat de la droite, interrogé sur France Info, dénonce une « machination » et estime que les « masques tombent ». Le parti socialiste lui demande d’ailleurs de se retirer de la course à l’Elysée. Son candidat Benoît Hamon estime qu’il « joue le rôle de la victime de la machination. Ce n’est pas sérieux. Ce climat de corruption existe à cause des turpitudes de Marine Le Pen et François Fillon ».
Mais « les affaires ne sont pas les mêmes », estime Florian Philippot, vice-président du Front National, sur La Chaîne Parlementaire. « Il n’y a aucune suspicion d’enrichissement personnel ou familial » chez Marine Le Pen qui est « totalement exemplaire. »
Récupération politique
En réaction à l’attaque de Londres, la candidate frontiste s’en prend au gouvernement français qui ne prendrait « pas suffisamment en compte la menace » terroriste. François Fillon lui aussi rend hommage aux victimes et demande que « l’on arrête avec les discours lénifiants ou angéliques ». Invité sur RFI, Olivier Besancenot (Nouveau Parti Anticapitaliste) s’inquiète d’une « récupération politique, une instrumentalisation habituelle sur le thème du tout sécuritaire ».
Tenez bon !
Les onze candidats étaient par ailleurs soumis hier mercredi à un test : des centaines de maires de France, venus à la Maison de la Radio à Paris. « Tenez bon ! », leur demande Jean Lassalle, candidat qui défend les territoires et la ruralité. C’est une réponse à ceux qui veulent que les communes se serrent la ceinture. Emmanuel Macron, au moment d’évoquer sa réforme des impôts locaux (suppression d’une grande partie de la taxe d’habitation), a essuyé des applaudissements et quelques sifflets. Parmi les moins convaincus : Gilles Leproust, le maire communiste d’Alonnes, dans la Sarthe, fief de droite, estime que Jean-Luc Mélenchon est celui qui « se rapproche le plus de (son) engagement de maire d’une commune populaire attachée à l’égalité, au droit, et à la défense des services publics » Parmi les orateurs, Nathalie Arthaud (Lutte Ouvrière), qui annonce la couleur face aux élus locaux: « Cela n’aurait pas beaucoup de sens que je m’engage devant vous sur une charte, parce que vous le savez, je le sais, je ne serai pas élue… »