A la Une: affaire Fillon, opération Juppé

Alain Juppé à la rescousse. Ce sont des élus de droite qui en appellent à présent au battu du second tour de la primaire de leur camp. Et Juppé « se prépare », prévient en Une Le Parisien, qui évoque un « plan J… comme Juppé » pour remplacer au débotté François Fillon. Comme le formule ce quotidien, il s’agit d’un « plan Orsec actionné dans l’urgence ». Etant rappelé que par plan Orsec, on entend plan de secours et d’urgence de la sécurité civile en France, Le Parisien admet que ce « plan J » pourra être pris pour une « tentative de putsch », mais c’est surtout un « réflexe de survie pour éviter à la droite un “suicide collectif” et lui redonner une chance d’éviter une raclée inattendue ».

C’est parti, confirme en Une L’Opinion, « l’opération Juppé est lancée ». Ce quotidien publie un « appel » de 17 maires et élus de droite et du centre demandant « solennellement » le retrait du candidat. Parallèlement à ce mouvement, un autre s’est mis en branle. Une opération de « collecte des parrainages » de maires en faveur d’Alain Juppé a été lancée. Elle est pilotée par Vincent Le Roux, pilier de la campagne du maire de Bordeaux pendant la primaire, et l’ex-garde des Sceaux Dominique Perben. L’entourage de Bruno Le Maire s’est associé à la « manœuvre », énonce L’Opinion.

L’objectif du camp juppéiste est de dépasser très rapidement les 500 signatures afin de montrer qu’une solution alternative à François Fillon est désormais possible pour la droite.

« Comme le souligne l’entourage de François Fillon, ce que joue ce week-end le toujours candidat de la droite, avec son projet de giga-meeting au Trocadéro, ça n’est rien moins que son va-tout », prévient Le Figaro.

Macron : ni de gauche ni de droite, bien au contraire

Cinquante et un jours avant le premier tour de l’élection présidentielle, Emmanuel Macron, hier, a présenté son programme, plus exactement ce qu’il appelle son « projet ». Lequel est consigné dans un document d’une trentaine de pages complétée par une quarantaine de fiches thématiques consultables sur son site Internet de campagne.

Ce programme est-il de droite, de gauche, du centre, d’ailleurs ? Dans la presse française ce matin, c’est à chacun sa vérité.

Parodiant l’humoriste Coluche,le journal Libération lance en Une que le projet de l’ancien conseiller de l’Elysée n’est « ni de droite ni de gauche, bien au contraire ». Autrement dit, résume Libé, « ce programme est centriste […] Ou encore blairiste […] Ou enfin “scandinave”[…] Comme si la fréquentation de François Hollande avait inculqué à son ancien conseiller l’art de la conciliation des contraires ».

Ce programme « ne marque pas de rupture sur le fond avec le quinquennat de François Hollande », estime La Croix. C’est « le changement dans la continuité », formule le quotidien catholique, en référence au slogan qui avait servi à Valéry Giscard d’Estaing lors de la campagne présidentielle de 1974.

Le Figaro n’écrit pas autre chose, qui trouve à ce projet « comme un air de Hollande ». Et ce quotidien conservateur remarque que le ministre « rebelle » que fut Emmanuel Macron, celui qui « ruait dans les brancards », s’est mue en un candidat « fort prudent et bien timoré ».

Pour Mediapart, il s’agit d’un programme politiquement et économiquement « libéral ». Pour L’Humanité, le projet d’Emmanuel Macron est « ultralibéral ». C’est une « véritable roue de secours pour le capitalisme », c’est un « populisme version CAC 40 », lance le quotidien communiste.

Enfin, autre question : une programme, d’accord, « mais quelle majorité pour l’appliquer », se demande Le Parisien. « Les interrogations demeurent » à ce sujet, souligne ce journal.

Ibrahim Maalouf : trompette mal embouchée

Dérapage du trompettiste Ibrahim Maalouf. C’est Le Parisien qui le révèle. Ce musicien et compositeur de 36 ans qui, pas plus tard que vendredi dernier, a reçu un « César » pour une musique de film, a été, fin janvier, « placé en garde à vue » après que les parents d’une jeune fille ait porté plainte contre lui. Les faits remontent à 2013. Alors stagiaire dans le studio d’Ibrahim Maalouf, près de Paris, la jeune fille avait 14 ans. Après avoir échangé avec elle un baiser sur les lèvres « sur la voie publique », le musicien a notamment envoyé à la collégienne un « texto à caractère sexuel », énonce Le Parisien. Les parents ont fini par porter plainte. Le trompettiste, qui a reconnu les faits devant la police, « ne s’explique pas son comportement et demande pardon », ajoute Le Parisien.

Montebourg-Filippetti : la fin d’une liaison

Tout autre chose… Les amateurs de politique qui ont aimé le début de cette revue de presse seront, qui sait, peut-être intéressés d’apprendre ce qu’affirme Closer, selon lequel « Arnaud Montebourg et Aurélie Filippetti : c’est fini ». Certes, s’empresse de préciser ce magazine, « politiquement ils restent très proches. […] Mais sur le plan personnel, rien ne va plus entre eux ».

Bayrou : allo, police ! Ici la reine !

Plus souriante, cette mésaventure survenu à François Bayrou et que rapportent pratiquement tous les journaux français en ligne. Le leader centriste fraichement rallié à Emmanuel Macron a perdu son téléphone portable dans un taxi. Vous auriez fait pareil, l’infortuné Bayrou, au moyen d’un autre téléphone, a aussitôt appelé la police. « Bonjour, c’est François Bayrou, j’ai perdu mon portable ». Au bout du fil, un policier lui a non seulement « ri au nez », mais en plus lui a répondu : « vous êtes François Bayrou ? Et moi je suis la reine d’Angleterre », relate l’édition sur Internet du journal Voici. Bon, finalement, le téléphone a été retrouvé, sans que l’on sache vraiment si François Bayrou a le numéro de téléphone de la reine d’Angleterre – même si Sa très gracieuse majesté n’est probablement pas inscrite sur la liste électorale française. Dommage pour Macron !

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