« Le Premier ministre libyen cherche à obtenir de la part des Russes qu’ils atténuent -peut-être- leur support au général Haftar qui est, techniquement en position de force et donc l’idée pour El Sarraj c’est essayer de négocier ce compromis avec les Russes étant entendu que Moscou a acquis au cours de ces derniers mois une influence certaine sur Khalifa Haftar(...).
Haftar contrôle une grande partie du pays. Je pense que les Russes apprécient la fibre politico-militaire de Haftar… Mais au-delà de cela le gouvernement de Tripoli que représente monsieur El Sarraj est aujourd’hui dans de grandes difficultés. Il est l’héritier de ce qui s’était passé en 2011 et qui ultimement avait conduit à la destitution et à l'élimination de Mouammar Kadhafi avec l’intervention de l’Otan vis-à-vis de laquelle la Russie conserve encore aujourd’hui une position très critique. Par conséquent, le général Haftar est quelque part le billet d’entrée de la Russie ou du retour de la Russie sur la Libye…».