Sept mille cinq cents bureaux de vote pour départager sept candidats, dont une femme, et parmi lesquels Le Journal du Dimanche distingue « trois favoris », par ordre alphabétique, Benoît Hamon, Arnaud Montebourg et Manuel Valls. « Deux de ces trois hommes » seront, ce soir, qualifiés pour le second tour, prédit Le JDD.
A trois mois de l’élection présidentielle française, l’enjeu majeur de ce premier tour de la primaire dite de la « Belle Alliance Populaire », la participation. « 1,5 million d’électeurs sinon rien ! », lance en Une Le Parisien Dimanche. Objectif fixé dans ce-même journal par le premier secrétaire du Parti socialiste. « J’estime qu’entre 1,5 et 2 millions, nous aurons atteint notre objectif », dit Jean-Christophe Cambadélis au Parisien Dimanche – étant rappelé qu’en 2011, 2,7 millions d’électeurs avaient participé à la première primaire de la gauche.
Hamon : l’homme qui monte
Dans le présumé trio de tête, celui qui est toujours présenté cette semaine comme « l’homme qui monte », c’est Benoît Hamon. C’était le cas la semaine dernière, c’est encore le cas, cette semaine. A tel point que, dans l’équipe de Benoît Hamon, la « pression » montait « un peu » hier soir, souligne Le Parisien Dimanche.
Ce candidat, pourquoi monte-t-il donc ? Le Figaro Magazine a son explication. C’est parce qu’il « promet tout », réprouve ce journal ! Certes, l’intéressé « suscite l’enthousiasme sur les réseaux sociaux », certes, dans son entourage, on voit en lui un « Fillon de la primaire socialiste », mais Le Fig Mag dénonce ce qu’il appelle la « démagogie » de Benoît Hamon, que rien n’arrête. Son « revenu universel » jongle avec les centaines de milliards d’euros […]. On se demande parfois s’il n’est pas comme nos grands-parents qui mélangeaient les anciens francs et les nouveaux ! […] « A côté de lui, Arnaud Montebourg passe pour un père Fouettard ».
Benoît Hamon « va faire un tabac à Alger ou à Bamako »,prédit encore Le Figaro Magazine. Mais « jusqu’où ne montera-t-il pas ? », se demande encore, faussement ingénu, ce journal. Réponse ce soir.
Mélenchon : suicide, mode d’emploi
Mais les autres candidats à la primaire ont aussi des cartes en main, et Le JDD publie un sondage Ifop sur les « atouts » et les « faiblesses » des « principaux prétendants ». Trop long pour en détailler les résultats, mais, selon l’Agence France presse, il ressort de ce sondage que « même les favoris de cette primaire ont du mal à convaincre que leur place est à l’Elysée ».
Premier tour aujourd’hui ? C’est le moment qu’a choisi Jean-Luc Mélenchon pour s’inviter dans cette primaire de la gauche à laquelle il ne participe pas. Dans Le JDD, le candidat de « la France insoumise » se prononce en faveur du « suicide assisté » et dénonce le droit à la sédation profonde et continue, qu’il qualifie de « diète noire », de « torture qu’infligeait le dictateur Sékou Touré ».
Trump : la mauvaise conscience de l’Europe
Donald Trump a prêté serment avant-hier. Mais hier, le 45e président des Etats-Unis a été vivement contesté. « L’Amérique anti-Trump était dans la rue » hier à Washington et dans de nombreuses villes, constate Le Parisien Dimanche, ce fut une « vague humaine ».
Donald Trump clivant ? C’est le moins que l’on puisse dire. On a vu à quel point la presse française, largement, le déteste. Mais pas que… « Aussi cruelles soient-elles, les attaques que le 45e président des Etats-Unis a portées contre l’Europe au moment d’entrer à la Maison-Blanche sonnent parfois juste parce qu’elles soulignent précisément les ornières dans lesquelles s’est englué le projet européen, admet ainsi Marianne. Le trumpisme est notre mauvaise conscience, le miroir dans lequel nous voyons enfler la vague qui menace, si nous n’y prenons garde, de nous submerger à notre tour ».
Donald Trump a dit que l’Union européenne n’était qu’un« instrument pour l’Allemagne » ? Cet hebdomadaire avoue qu’il est « difficile, aujourd’hui, de lui donner complètement tort ». Et ce journal invite les Européens à « regarder le réel en face, aussi douloureux soit-il ». Faute de quoi, prévient encore Marianne, il est à craindre que « les ascenseurs finissent par se remettre en marche dans la Trump Tower » et que « l’ébouriffant président » finisse par « faire monter Marine Le Pen, pour l’heure encore refoulée dans le hall d’entrée. Il est encore temps de se prémunir de ce périlleux renvoi d’ascenseur », enjoint Marianne.
Trump : gare au loup !
Et puis il y a aussi ceux qui pensent que Donald Trump peut aussi créer la surprise. « Et s’il faisait le job ? », se demande ainsi, et à rebours de la plupart des journaux français, Le Figaro Magazine. Cet hebdomadaire souligne « l’excellente santé des marchés boursiers depuis l’élection » de Donald Trump, qu’il décrit avant tout comme « un homme d’instinct et non un idéologue », insiste sur le fait qu’il a « toujours été un outsider », qu’il ne s’est « jamais senti appartenant au système, montrant un mépris total des “règles” », et met en exergue « la capacité de Trump à passer par-dessus la tête de tous les pouvoirs intermédiaires ».
Alors, oui, et si Donald Trump accomplissait sa mission ? Dans Le Fig Mag, Henry Kissinger, ancien conseiller à la sécurité nationale du président Richard Nixon, « espère une bonne surprise ». Et Joshua Mitchell, professeur de théorie politique à l’université de Georgetown, encourage ceux qui voudront l’entendre à « donner un peu d’espace à cette équipe, au lieu de crier au loup avant même que le rideau ne se soit levé ». Car, dit-il, en référence à « Pierre et le loup », ce conte dont raffolent les enfants, « à force d’alarmisme, le jour où un danger réel sera là, plus personne ne bougera si notre parole est discréditée ».
Kim Kardashian : braqueurs aux tempes grises
Page « people ». Elle concerne le braquage à Paris dont a été victime la starlette des réseaux sociaux Kim Kardashian, que nous avions évoqué ici-même en son temps, pour en souligner l’impact sur l’image de Paris. Les braqueurs ayant finalement été arrêtés, cette semaine l’hebdomadaire Paris Match les présente. Des « papys braqueurs », des « as de l’échappée belle » ayant agi en bande organisée « de 23 à 72 ans » ! Et le magazine L’Obs affirme que ces dix forbans « allaient récidiver », qu’ils étaient « sur le point de repasser à l’action ». Selon cet hebdomadaire, une kalachnikov a même été retrouvée chez l’un de ceux que ce journal appelle de « beaux mecs à l’ancienne ». Ça existe encore, on en trouve même des honorables…