A l’Université de Cergy-Pontoise, en région parisienne, une classe sert de laboratoire pour imaginer ce que sera l’école de demain. On peut y voir une table qui monte ou qui descend en fonction de la taille de l’élève, une tablette tactile géante destinée aux enfants de maternelle pour qu’ils puissent se mettre autour à plusieurs, ou encore un robot de télé-présence : une sorte de boîte sur pattes, avec un écran qui se déplace d'élève en élève.
Tortue et algorithmes
En France, d’après le chercheur Alain Jaillet, « la technologie ne cesse de courir après l'école ». Et cela dure depuis plus d'un siècle, avec le cinéma, la télévision, la télématique, l'informatique, en passant dans les années 70-80, par un étrange animal : la tortue Logo. Cet outil que les enfants devaient déplacer dans la classe leur permettait de résoudre des problèmes de façon ludique, d’être initiés à la logique, aux algorithmes, via la géométrie.
Aménagement de l’espace
L’usage de la robotique est encore bien présent aujourd'hui, y compris dans les écoles maternelles avec des petits drones, des outils qui doivent permettre d'apprendre le codage, la programmation. Le but est de donner ou redonner le goût de la connaissance via une machine, en évitant la crainte d’être sanctionné par l'enseignant. Des tests sont menés dans des dizaines d'établissements français. « Les bonnes idées viennent aussi de l'étranger, surtout en termes d’aménagement de l’espace, d’architecture scolaire », explique Alain Jaillet. Beaucoup d’expérimentations sont menées aux Etats-Unis, au Japon, et en Europe du Nord. Dans une école en Finlande, les enfants peuvent s'asseoir où ils veulent. Pas de tableau noir, que des ordinateurs connectés à un réseau commun.