« (…) On pense que le réservoir de l’épidémie est au niveau de la faune sauvage, sans doute un certain type de chauve-souris bien que cela n’a pas été formellement (…) Parfois elle passe sur d’autres types d’animaux notamment les singes ou d’autres animaux terrestres (…).
Il y a deux grandes leçons sur Ebola qu’il faut que l’on entende tous.
La première : ce sont les populations qui arrêtent les épidémies d’Ebola. Nous les équipes internationales, nous le ministère de la Santé, nous les médecins et les équipes médicales, on est là pour aider, communiquer, faire comprendre, soigner mais sans l’aide de la population, on ne peut pas arrêter une épidémie d’Ebola.
La deuxième leçon : on a réussi tout de même au cours de cette épidémie à faire d’énormes progrès scientifiques que ce soit sur la mise au point de tests diagnostic, on est bien meilleur que l’on était, il y a trois ans, que ce soit sur le développement de vaccins, notamment avec les succès que l’on a connus en Guinée et aussi sur les premiers résultats sur de nouveaux médicaments de nouveaux antiviraux. Au niveau de la recherche et du développement, on a pu voir que lorsque tout le monde s’associe et collabore on peut faire de grands progrès sur des maladies tropicales négligées qui n’affectent qu’un petit nombre de pays et c’est vers cette direction que l’OMS voudrait aller en partie dans les années qui viennent, c’est-à-dire travailler sur d’autres fièvres hémorragiques qu’Ebola… »