A la Une: l’équipe Trump

Les hommes du président ne sont plus ce qu’ils étaient… Donald Trump a choisi, pour gouverner, de s’entourer d’une équipe plutôt atypique, dont les hommes n’appartiennent pas au sérail politique traditionnel.

« Trump enrôle une équipe de choc », titre Le Figaro. « Les hommes du 45e président, on en conviendra, ne sont pas ordinaires… Pas vraiment du sérail politique, souvent peu orthodoxes. A l’image de leur chef, peu prévisibles. Dans la garde hors norme de Donald Trump, on trouve des fidèles, des généraux, des hommes d’affaires. Cette dernière catégorie déboule en force, pointe Le Figaro. Le milliardaire l’a toujours dit, l’Amérique doit se gérer comme une grande entreprise. La nomination la plus spectaculaire est celle de Rex Tillerson. Le PDG d’ExxonMobil aux relations extérieures de la multinationale Amérique. Pour une “diplomatie du deal”.[…] Et l’on se gausse de nominations “baroques”,relève encore Le Figaro : une professionnelle des spectacles de catch aux PME, un homme qui voulait supprimer ce ministère à l’Energie ou un climatosceptique à l’Environnement. Sans oublier ces barons de Goldman Sachs, qui ont fait dire que le candidat des “petits Blancs” devenait le président des “gros Blancs”.[…] Le monde s’interroge sur cette étrange équipe. »

Le Monde, le quotidien, est perplexe pour ne pas dire plus… « Candidat des petites gens, Donald Trump a mené une campagne populiste sur le malheur des laissés-pour-compte de la mondialisation, fustigeant la mainmise des élites et brocardant l’arrogance des puissants. Président élu, il s’entoure de milliardaires, de patrons de multinationales, de généraux (trois) et d’anciens de la banque Goldman Sachs (trois). »

Et puis, « en politique extérieure, deux orientations se dessinent, relève encore Le Monde : une ligne dure avec la Chine, qui, en quelques jours, a dû encaisser la remise en cause de la politique de la “Chine unique”, et un rapprochement avec Taïwan, ainsi que des Tweets vengeurs sur sa politique commerciale et la militarisation de la mer de Chine méridionale ; et un assouplissement probable à l’égard de la Russie. Dans les deux cas, estime Le Monde, ces changements radicaux vont avoir des conséquences pratiques importantes pour l’Europe, en termes de sécurité, de commerce et d’économie. »

Et le quotidien du soir de conclure : « les électeurs américains ont choisi Donald Trump. Le reste du monde n’a pas été consulté. C’est pourtant avec ce président-là qu’il va falloir travailler. Attachez vos ceintures. »

A Une de Libération, cette question : « Alep : pourquoi a-t-on laissé faire ? » Alors que la seconde ville de Syrie est à l’agonie, Libération revient en effet sur tous ces renoncements de la Communauté internationale depuis maintenant près de 6 ans. Libération qui revient par le menu sur les premiers vetos russes au Conseil de sécurité des Nations unies, sur l’espoir déçu d’une feuille de route commune, en passant par la reculade américaine en 2013 et les divisions de l’opposition à el-Assad…

Pour Libération, on assiste à un véritable « recul planétaire », « une indifférence à front bas face aux actes les plus contraires à la légalité internationale. »

Et il y a deux grands coupables : Barack Obama qui « avait tracé une ligne rouge qui proscrivait, en tout état de cause, l’utilisation d’armements chimiques. Mais quand Bachar el-Assad l’a franchie allègrement, il a reculé, laissant la France seule face à ce crime de guerre, dépitée et privée de moyens d’action. Il a donné implicitement au régime syrien un blanc-seing pour repousser les limites de la barbarie. »

Et puis autre coupable, Vladimir Poutine : « constatant cette éclatante abstention de l’Amérique, Vladimir Poutine est revenu en force sur le théâtre syrien pour conforter son allié massacreur. »

Finalement, soupire La Croix, « le système onusien est inopérant lorsque de grandes puissances – les Etats-Unis hier, la Russie aujourd’hui – décident de s’asseoir dessus. Le seul vainqueur est la barbarie, sous toutes ses formes. Y compris celle que l’on prétend combattre. Daech vient de reprendre Palmyre. La guerre ne finira pas avec l’écrasement d’Alep. »

 

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