«La situation actuelle du Maroc n’est pas du tout celle de la Tunisie en 2011»

Plusieurs questions se posent au Maroc après le décès, en fin de semaine dernière, d'un poissonnier dans la région contestataire du Rif, une région bordée par la mer Méditerranée, au nord du pays. Mouhcine Fikri tentait de récupérer du poisson qui lui avait été confisqué par la police quand il a été écrasé dans la benne d’un camion de ramassage des ordures ménagères. Un décès qui a entrainé des manifestations, ce dimanche 30 octobre 2016, dans plusieurs villes du Maroc, contre les abus policiers et l'injustice. Ce drame n'est pas sans faire écho à l'immolation par le feu d'un vendeur d'oranges, Mohamed Bouazizi, en Tunisie, déclencheur des Printemps arabes. Pour en parler, Jean-Yves Moisseron, chercheur à l'IRD et rédacteur en chef de la revue Maghreb-Machrek. Il répond aux questions de Jean-Jacques Louarn.

« … Même s’il est difficile d’anticiper des mouvements globaux, la situation actuelle du Maroc n’est pas du tout celle de la Tunisie en 2011, ne serait-ce que parce que l’on est dans un système politique en mouvement avec des élections qui viennent d’avoir lieu et donc une espèce de respiration collective du pays… »

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