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La Turquie est toujours en état d’urgence. Les arrestations se sont multipliées depuis la tentative de coup d’État du 15 juillet dernier. En tout, 70 000 personnes font l’objet d’une enquête, 30 000 autres ont été arrêtées. Les détentions provisoires sont aussi légion. Armée, police, éducation, médias, monde des affaires… ces purges touchent tous les secteurs, jusqu’à la justice elle-même ! Elles visent officiellement les membres de la confrérie de Fethullah Gülen, prédicateur exilé aux États-Unis, accusé d’être l’instigateur du coup d’État avorté qui dénonce l’absence d’indépendance de la justice. Mais ces purges s’étendent au-delà de ce mouvement, ce qui suscite l’inquiétude des avocats, dont la profession est également menacée.