Albert Yuma Mulimbi le rappelle d'entrée dans cette émission, la situation économique de la RDC n'est pas bonne. Les prévisions de croissance économique ont encore été révisées à la baisse, à 4,3% exactement.
« La situation économique de la RDC est difficile. Les opérateurs souffrent, la population souffre, dit le PDG. Tout le monde sait que c’est à cause de la baisse du cours des matières premières. C’est vrai. On a trop longtemps surfé sur la vague du prix des matières premières et peut-être la faiblesse de l’économie aussi est due à ce qu’il n’y a pas eu de vraie politique économique qui prenne en charge l’ensemble des préoccupations du monde des affaires. Aujourd’hui en moyenne l’activité de tout le monde a baissé entre 25 et 30%. », constate-t-il.
Supprimer 2 500 emplois pour redresser les comptes
Albert Yuma Mulimbi veut porter à 100 000 tonnes la production de cuivre de la Gécamines. D'abord, il faut redresser les comptes. Pour cela, supprimer 2 500 emplois dans les semaines qui viennent. Mais pour le Premier ministre Mapon Matata Ponyo l'entreprise est mal gérée.
Pour Albert Yuma Mulimbi, « la Gécamines est la seule entreprise du portefeuille de l’Etat qui a des comptes audités, certifiés. C’est la seule !, clame-t-il. La Gécamines a eu une seule réserve dans la certification, c’est par rapport à ce que l’Etat nous doit comme argent. Voilà la vraie réalité de la gouvernance, il ne faut pas parler de gouvernance quand on ne sait pas de quoi on parle ! »Puis il ajoute : « Je suis très confortable avec la transparence de la Gécamines. Je pense qu’en RDC c’est l’entreprise du portefeuille de l’Etat qui est la plus transparente et la mieux gérée et l’information est connue de tous ! »
Reprendre le contrôle de l'ensemble de la production de cuivre de RDC
Fort de ce bilan, le patron de la Gécamines veut aller plus loin : reprendre le contrôle de la production de cuivre du pays.
Déterminé, Albert Yuma Mulimbi annonce que « l’objectif que nous poursuivons, avec l’accompagnement du gouvernement qui est au courant de tous nos plans d’action, c’est de reprendre en propre la gestion du secteur minier et de refaire de la Gécamines le vrai opérateur pour que cela bénéficie réellement à l’économie de la province, aux populations et à l’ensemble du pays, c’est ça l’objectif. On ne peut pas se satisfaire que notre secteur minier soit entre les mains 100% de l’étranger. »
L'intégralité de l'interview d'Albert Yuma Mulimbi est à retrouver à partir de 12h10 heure de Paris sur RFI.