C'est ainsi que le site internet Senego titre son article consacré au scrutin présidentiel de ce jeudi.
« Dans un pays habituellement calme, la campagne se déroule cette fois dans un contexte explosif » note le site.
« La tension n'a jamais été aussi forte » renchérit le journal sud-africain Daily Maverik. « Il y a tellement de chose en jeu » poursuit le Daily Maverik qui évoque l'augmentation du cout de la vie, le chômage, les pénuries de carburant et les coupures de courant. « Une économie en souffrance qui a fait monter la température », note le Mail and Guardian Africa.
Ce contexte économique morose pourrait profiter à Hakaindé Hichilema, le « routier de l'opposition » comme le surnomme Senego. « Ce scrutin est la meilleure chance pour Hichilema après 4 tentatives » selon Le Daily Maverik. L'homme d'affaire pourrait, poursuit le journal, bénéficier du bilan catastrophique de son adversaire, le président sortant Edgar Lungu. Mais le scrutin s'annonce serré, prévient Senego, qui rappelle que lors du précèdent duel entre les deux hommes en 2014, l'écart n'avait été que de 28 000 voix.
Et cette élection se déroule dans un climat politique bien différent des précédentes
C'est Le Mail and Guardian Africa qui le rappelle. Le journal dresse la liste des incidents de campagne : « La fermeture du seul journal indépendant de Zambie, la hausse de la violence, les controverses sur l'impression des bulletins de vote ou encore l'annulation des rassemblements de l'opposition... Pour un pays qui a toujours été l'une des démocraties les plus stables et politiquement matures de l'Afrique, cela est inquiétant » note le journal. Le Mail and Guardian qui prédit d'ores et déjà des résultats contestés. La question, poursuit le site internet, est « savoir si cela se produira devant les tribunaux ou dans la rue ». « Le risque d'une période d'incertitude politique, en tout cas, est grand et cela pourrait avoir des incidences l'économie du pays », s'inquiète le journal. « Les jours et les semaines à venir seront cruciales pour déterminer l'orientation future de la Zambie ».
Dans la presse du continent également ce matin, le Mali et les affrontements de ces derniers jours à Kidal
« Encore Kidal » titre le Pays au Burkina après les nouveaux combats entre les éléments du Gatia et ceux de la Coordination des Mouvements de l'Azawad. « Kidal », poursuit le journal, « Kidal, abonné aux crépitements des armes et aux violations répétées et intempestives de toutes les trêves signées par le passé » « L’installation des autorités intérimaires, une des clauses de l’accord d’Alger, pour gérer collégialement la ville, a duré le temps d’un feu de paille », regrette le quotidien burkinabè. « Tous les acteurs du conflit, tous autant qu'ils sont, parlent de paix sans y croire », s'élève le journal qui conclut : « Ce n’est pas demain la veille que les combattants de la Plateforme et ceux de la CMA seront disposés à fumer le calumet de la paix ».
Un point de vue qui n'est pas tout à fait celui de Maliweb : « Est-ce enfin la libération de Kidal ?» s'interroge le site internet, évoquant une bataille décisive.
« Est-ce la fin d’une crapulerie organisée pour soumettre le Mali au diktat d’une poignée d’individus ? Est-ce le début du retour de Kidal dans les girons de la République ? » se demande Maliweb, qui salue l'entrée dans Kidal des hommes du Gatia, « une redoutable force militaire, capable de mater la rébellion qui occupe Kidal ». « Force qui peut aujourd'hui débarrasser la république de la meute de bandit qui siège dans la ville » selon le site qui a choisi son camp. Pour un compte rendu, plus factuel des derniers évènements dans la région de Kidal, je vous invite à lire le long papier du site Malijet sur le sujet.
Et puis le dialogue nationale en RDC dans le presse ce jeudi
« Edem Kodjo déterminé à faire son job » indique le site internet congolais 7 sur 7, qui revient sur la déclaration hier du facilitateur à l'issue de sa rencontre avec conférence épiscopale nationale du Congo. « Je n'ai pas l'intention de démissionner », a fait savoir Edem Kodjo, rapporte le site internet.
Le journal La Prospérité, toujours au Congo, s'arrête lui aussi sur cette déclaration du facilitateur. « Edem Kodjo affirme que dans la guéguerre que lui fait l'opposant Etienne Tshisekedi qui le récuse, il a le soutien des partis politiques, de la société civile et des ambassadeurs », note le journal. La Prospérité qui s'interroge : « Combien de temps Tshisekedi va-t-il tenir encore alors que plusieurs acteurs internationaux multiplient des appels au dialogue ? »