« Un nouveau blocage s'installe dans le processus du dialogue politique en RDC, pointe le site d'information congolais 7 sur 7. Il est l'oeuvre du facilitateur de l'UA Edem Kodjo, selon les leaders du Rassemblement des forces politiques et sociales piloté par Etienne Tshisekedi. La méga plateforme de l'opposition récuse le facilitateur et l'accuse d'avoir annoncé, de manière précipitée, la mise en place du comité préparatoire sans répondre aux préalables posés par l'opposition. »
Parmi ces préalables, la libération des prisonniers politiques et la cessation des poursuites judiciaires contre les leaders de l'opposition. Ce coup de théâtre « intervient alors que l'opposition congolaise entame une semaine cruciale à Kinshasa, relève pour sa part le site Afrikarabia, avec plusieurs grands rendez-vous. Demain mercredi doit voir revenir à Kinshasa l'opposant historique Etienne Tshisekedi, 83 ans, en convalescence à Bruxelles depuis août 2014. Un retour très attendu par l'UDPS et ses alliés qui doit constituer le lancement d'une opération de reconquête du pouvoir, à moins de cinq mois de la fin du dernier mandat de Joseph Kabila. »
Ensuite pour Afrikarabia, le 21 juillet, doit avoir lieu « un grand meeting autour du respect de la Constitutuon, de l'alternance politique et du départ du président Kabila. L'opposition accuse ce dernier, rappelle le site, de vouloir retarder sciemment la date de la prochaine présidentielle afin de se maintenir au pouvoir au-delà de son mandat. Le psychodrame autour de la récusation d'Edem Kodjo, conclut Afrikarabia, constitue donc un nouveau coup de pression dans le bras de fer qui oppose majorité et opposition autour du dialogue politique. »
Dialogue de sourds...
Alors, estime Le Pays au Burkina, « face à ce blocage, qui n'est du reste pas le premier du genre, Edem Kodjo doit avoir tout simplement le courage de rendre son tablier, d'autant que depuis sa désignation par l'UA en qualité de facilitateur dans la crise politique congolaise, il n'a jamais fait l'unanimité. (...) La couleur est ainsi annoncée, soupire encore le quotidien ouagalais : on va vers un dialogue de sourds, pour ne pas dire un monologue, d'autant qu'un dialogue en RDC sans le "Rassemblement" de l'opposition ne vaudrait rien. »
« En fait, dénonce le site guinéen Ledjely.com, toute l'attitude du pouvoir congolais tend à accréditer les soupçons de l'opposition. Car tout en feignant de souhaiter in dialogue, Joseph Kabila, la justice et les forces de défense et de sécurité à sa botte, fait tout pour garder ses adversaires le plus loin possible du pays. » Conséquence, pointe Ledjely, « il a le loisir de se présenter en faiseur de paix, alors même qu'il est la principale menace qui risque de précipiter le pays de nouveau dans la violence. »
Le bal des crapules...
A la Une également, la parution ce mardi de L'Eléphant déchaîné... Les bureaux du bihebdo satirique ivoirien avaient été cambriolés dimanche. Des documents sensibles, relatifs notamment à des enquêtes en cours, avaient été dérobés. Pour le directeur général de L’Eléphant déchaîné, Antoine Assalé Tiémoko, ce cambriolage est lié au travail du journal afin d'éviter la diffusion d'informations compromettantes. « Ils ont attaqué L'Eléphant Déchaîné », titre le journal dans sa dernière livraison donc.
Commentaire de L'Eléphant : « Le bal des crapules continue ? Après deux tentatives d'atteinte à l'intégrité physique du premier responsable du journal qui lance des pavés dans les mares de ceux qui portent des masques pour mieux abuser des Ivoiriens, après plusieurs menaces de mort (...), les crapules sont passées à une autre étape. » Cambrioler le journal pour récupérer des dossiers sensibles donc... Ils « ont emporté, pour le compte de leur commanditaire des éléments liés à un dossier explosif. Bravo ! "L'Eléphant" se retrouve la trompe dans le sable, ne sachant plus comment traiter le dossier en question. » Et L'Eléphant déchaîné de conclure : « Nous tenons à remercier les crapules en question pour leur esprit démocratique et pour l'immense respect qu'ils ont pour la liberté de presse. »