Depuis le mois d’avril 2016, d’autres bénévoles ont constitué une nouvelle association, entièrement autogérée : « association Baobab expérience ». Ils poursuivent l’expérience devant les portes du centre fermé. Environ 80 personnes se relaient pour fournir aux migrants chaleur humaine et biens de première nécessité. L’association est soutenue par les dons de Romains, habitant dans les quartiers populaires alentour, et par des ONG dont Medu ,« association de médecins pour les droits de l’homme », présente avec son dispensaire ambulant, deux fois par semaine.
Depuis ces dernières semaines, près de 5 000 migrants sont passés par la via Cupa avant de poursuivre leur route, pour tenter de rejoindre un pays de l’Europe du Nord. Les autorités gouvernementales ferment un œil. La ville de Rome, qui ne donne aucun financement, promet depuis des mois de trouver un lieu d’accueil décent et sécurisé, dans la même zone. Mais pour l’heure rien ne bouge, alors que les flux sont constants dans cette favela romaine, où la canicule rend les conditions de vie - sans eau courante ni électricité- toujours plus précaires.