Violences au Soudan du Sud: un «affaiblissement de l’autorité des leaders», selon R. Marchal

Avec notre invité ce mercredi 13 juillet, nous allons parler de la situation au Soudan du Sud. Le calme semblait revenir à Juba hier mardi 12 juillet, après le cessez-le-feu décrété. Mais quatre jours de conflit ont fait des centaines de morts et des milliers de déplacés. Quels sont les enjeux de cette guerre civile ? Quels sont les risques pour la sous-région ? Roland Marchal est chercheur au CERI Sciences Po et notamment spécialiste de la Corne de l’Afrique. Il répond aux questions de Jean-Jacques Louarn.

« La crise actuelle, il faut évidemment la voir dans la continuité de ces combats qui se sont déroulés jusqu’aux accords de paix de l’an passé. On a l’impression que ce qui s’est passé là correspond beaucoup plus à, disons, l’affaiblissement de l’autorité des leaders, notamment aujourd’hui de Salva Kiir dans son propre camps. De nombreuses sources corroborent le fait que c’est sans doute le chef d’état-major de l’armée, donc sous autorité théorique de Salva Kiir, qui a voulu régler des comptes, parce qu’il fait partie de ces gens - il en existe quelques-uns de l’autre côté également -, qui considèrent qu’une solution militaire à cette crise politique est possible et que bien sûr il y aura des morts... »

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