Les cours du café sucré en ébullition

Avec les fortes pluies au Brésil, les cours du sucre atteignent un niveau qu'on n'avait plus vu depuis trois ans et demi, tandis que le café recommence à bouillir.

 

Véritable ébullition du café sucré cette semaine. Ces deux matières progressent de concert. La livre de sucre roux a dépassé les 20 cents de dollar à New York, un record depuis l'automne 2012 ! Au Brésil, premier fournisseur mondial de sucre, la pluie perturbe la récolte de canne, déjà bien moins abondante que l'an dernier.

En Thaïlande, c'est la sécheresse apportée par El Nino qui a amputé la production, de même qu'en Inde, où le gouvernement de New Delhi s'est résolu à imposer une taxe sur les exportations pour conserver du sucre pas trop cher pour les Indiens, premiers consommateurs au monde.

Après cinq années de surplus de sucre, on s'attend à un déficit de la production mondiale par rapport à la demande, pour les deux années qui viennent. Car cette demande mondiale continue d'augmenter tous les ans de 2%. Par précaution, le négociant de Singapour Wilmar a acheté pour 1 milliard de dollars de sucre et les fonds réinvestissent cette matière première.

Quant au café, c'est le robusta qui a le premier alarmé les marchés au printemps : les cours augmentent à Londres depuis le mois de mars, ils ont atteint près de 1700 dollars la tonne, leur plus haut niveau depuis un an. La production du Vietnam, le premier fournisseur mondial de cette variété, déçoit à cause d'El Nino, tout comme la production indonésienne et la production de conilon du Brésil. Depuis les inquiétudes se sont focalisées sur la baisse de production de robusta de l'Ouganda, devenu le premier exportateur africain.

Maintenant que la pluie perturbe aussi la maturation des cerises d'arabica dans les vergers du Brésil, les cours de l'arabica commencent à leur tour à bouillir.

 

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