Publié le : Modifié le :
Du 19 au 26 juin 2016, se tient en Crète un concile réunissant les primats et évêques de la communion orthodoxe. Mais, la portée historique de l’évènement attendu depuis plus de 50 ans ne sera pas celle que pouvait escompter le patriarche oecuménique de Constantinople, Bartholomeos 1er, en convoquant ce concile, le premier depuis le schisme de 1054. En annonçant son refus d’y participer, à la suite des églises d’Antioche, de Bulgarie, de Géorgie et de Serbie, le patriarche Kirill de Moscou prive ce concile du poids lourd que représente la Russie au sein de l’orthodoxie.Derrière cette absence, la question du leadership au sein du monde orthodoxe est toujours travaillé par la vieille rivalité entre Moscou et Constantinople, des querelles territoriales, et les stigmates de l’histoire d’un XXème siècle très douloureux pour le monde orthodoxe qui a du mal à trouver un consensus et à se positionner face à la modernité.