« Devant une Afrique de plus en plus urbaine, les aspirations (à la démocratie, ndlr) sont peut-être plus fortes que dans les campagnes. Peut-être est-ce aussi le résultat d’une croissance assez forte qui fait que les aspirations économiques augmentent, alors que les fruits de cette croissance ne sont peut-être pas forcément redistribués. Il y a peut-être aussi un phénomène générationnel… […] Il y a cette volonté de développer la bonne gouvernance, les élections libres… Mais quand on regarde la manière dont sont mis en place ces projets de démocratisation, on s’aperçoit - le plus souvent - qu’ils ont un impact relativement limité, parce qu’évidemment […] les Etats savent jusqu’où ne pas aller en terme d’ouverture de leur système électoral. L’exemple - évidemment un peu symptomatique - de cet échec de la démocratisation par les organisations internationales, c’est la République démocratique du Congo, qui a l’un des plus gros programmes d’intervention internationale, mais dont on ne voit pas d’effet flagrant en termes de démocratisation. »