Tayyip Erdoğan en Afrique: «La Turquie est en partie africaine par son histoire»

Le Kenya et l’Ouganda sont deux pays qui ont connu une forte croissance économique en 2015. Deux étapes pour un nouveau déplacement en Afrique de Recep Tayyip Erdoğan. Le président turc a été reçu mercredi par Yoweri Museveni à Kampala. Recep Tayyip Erdoğan annonce son intention d'investir dans tous les domaines en Ouganda. Notre invitée est Gabrielle Angey. Elle est spécialiste des relations turco-africaines à l'Institut français des relations internationales, pour qui elle a écrit une note en mars 2014 : « La recomposition de la politique étrangère turque en Afrique subsaharienne. Entre diplomatie publique et acteurs privés ». Elle nous dit quels sont les atouts et les arguments de la Turquie qui n’est pas le seul pays à s’intéresser au continent africain.

 

« Les échanges entre la Turquie et les pays africains se situent à 18 milliards d’euros en 2014 et les échanges avec l’Afrique subsaharienne ont été multipliés par 10 depuis les années 2000. Là où la Turquie se positionne, c’est dans la vente d’armement, la Turquie est devenue autosuffisante en terme de production d’armes et commence à vouloir exporter (…) Il y a eu des ventes d’armes faites vers l’Afrique du Sud, le Nigéria, le Mali. (…)

C’est à partir de l’arrivée au pouvoir de l’AKP que le projet a été réactualisé et que l’on a assisté à un rapprochement très fort entre la Turquie et le continent africain. Cela s’est passé à un moment où l’Europe exprimait ses réticences à accueillir la Turquie et où la Turquie souhaitait aussi se présenter désormais comme un acteur actif sur la scène internationale et non plus l’allié de l’Occident, elle souhaitait développer sa propre politique étrangère… »

 

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