L’ex-gouverneur du Katanga avait reçu ces dernières semaines le soutien de trois mouvements de l’opposition mais l’intéressé « estimait devoir encore réfléchir avant de prendre sa décision » rappelle Afrikarabia.com. L’annonce, hier, de sa candidature vient donc « clore cette longue séquence » explique le site d’information. Mais les intentions de l’ancien gouverneur, en rupture aujourd’hui avec le président Kabila, ne faisaient guère de doute et l’officialisation des visées présidentielles de Moïse Katumbi n’étonnent guère : « l’annonce n’est pas une surprise » affirme Afrikarabia.
Annonce attendue mais peut-être quelque peu précipitée. « Plusieurs événements ont […] accéléré la candidature de Moïse Katumbi », note le site d’information pour qui l’opposant a été « victime d’un harcèlement continu du pouvoir » depuis sa rupture avec la majorité présidentielle en fin d’année dernière. Afriakarabia évoque des « opérations d’intimidation, des arrestations arbitraires de ses proches ». Et le dernier épisode en date, c’est l’annonce de l’ouverture d’une enquête sur « le recrutement de mercenaires » étrangers.
« Panique »
Une annonce faite, ce mercredi, par le ministre congolais de la Justice et qui trahit, pour plusieurs journaux, la « panique » du régime. « Papa Wemba à peine mis en terre, la sordide bagarre politico-politicienne a repris souverainement sa place dans la cité » relève Le Djely. Pour Joseph Kabila, Moïse Katumbi est un rival non seulement « redouté » mais en « constante ascension », estime le site d’information guinéen. Et à ses yeux, le camp présidentiel était « perturbé et désemparé par l’annonce officielle qu’ils savaient imminente de la candidature de Moïse Katumbi ».
La Nouvelle Tribune est, elle, moins incisive mais fait le même constat : « le pouvoir en place semble être pris de panique ». Et le journal béninois prédit que « les prochains mois risquent d'être difficiles pour celui qui a “osé”se rebeller contre le président ».
Mais l’ouverture de cette enquête visant l’ex-gouverneur du Katanga est surtout, pour Le Djely, un « acte de désespoir ». Certes, relève Boubacar Sanso Barry, « le pays de l’Oncle Sam est de loin la puissance occidentale qui désapprouve le plus clairement possible la volonté de Joseph Kabila de demeurer en place au-delà de la limite légale à lui prescrite ». Mais pour l’éditorialiste, assimiler Moïse Katumbi à « un sous-marin des Etats-Unis » et l’accuser de « vouloir renverser les institutions » est un « mensonge cousu de fils blancs qui en dit long sur la fébrilité qui commence à gagner le camp de Kabila ». Une majorité présidentielle « perturbée », dit-il, par des actions qualifiées de « pleine d’audace » de Moïse Katumbi. Il en va ainsi de cette annonce de candidature. Pour Le Djely, elle « contraint le président Joseph Kabila, qui entendait entretenir le flou et la confusion le plus longtemps possible, à clarifier sa position à la fois sur le troisième mandat et sur le glissement électoral ».
L’exploit nigérian
Il était déjà première puissance économique d’Afrique : voilà le Nigeria également première puissance de l’espace. Et c’est un « exploit » de celui qui est déjà première puissance économique d’Afrique note La Nouvelle Tribune. Depuis quelques semaines, le pays est le premier du continent à gérer un satellite. L’histoire a de quoi surprendre, concède le quotidien béninois. L’entreprise publique nigériane NigComSat a en effet en charge la veille technique et l’exploitation commerciale d’un satellite… biélorusse.
Et si c’est un « exploit » estime le journal, c’est qu’obtenir la gestion de ce satellite qui offre des services de télécoms et Internet n’a pas moins de 36 pays sur le continent africain, « cela n’était pas gagné d’avance ». Le Nigeria, écrit-il, était en compétition avec des « pays à technologie avancée d’Europe de l’Ouest ».
Un succès donc pour la première puissance économique du continent qui ne compte pas se reposer sur ses lauriers, précise La Nouvelle Tribune. Le Nigeria espère désormais lancer ses propres satellites – deux en l’occurrence – dans les 5 prochaines années. Cela lui permettrait de « consolider sa position de première puissance africaine de l’espace ».
Détenus nord-coréens
« Cela paraît invraisemblable. Pourtant, c’est vrai » écrit Le Potentiel, au Congo. La Guinée équatoriale accueillerait-elle sur son territoire des détenus nord-coréens. Il s’appuie en fait sur un article du site Internet hispanophone Diario Rombe consacré à la Guinée équatoriale. Celui-ci s’est rendu à Santiago de Baney, une ville pleine de « mystères que seuls les partisans de la dictature savent mais ne sont prêts à divulguer » estime Le Potentiel. Et l’un de ces mystères est donc la présence de prisonniers nord-coréens.
Le gouvernement équato-guinéen nie avoir cédé un terrain au régime de Pyongyang pour qu’il puisse y installer une prison. Mais ces détenus nord-coréens sont bien là, affirme Diario Rombe. « Des hommes politiques, des criminels, des meurtriers qui purgent leur peine et font le travail dur et forcé. Ils sont sous-alimentés, torturés et vivent dans des conditions malsaines ». Pour Le Potentiel, venir en Guinée Equatoriale pour un prisonnier nord-coréen revient à accepter un aménagement de peine : ceux qui sont condamnés à 20 ou 30 ans de prison peuvent espérer obtenir une réduction de 5 à 10 ans.