Cyberattaques par-ci, cyberpiratage par-là ! À la longue, ça devient fatigant ! Le Web est devenu un géant aux pieds d’argile ! Grignoté de l’intérieur par des hordes de brigands informatiques qui depuis trop longtemps ont étendu leur empire sur la Toile. Et pas de jaloux, que l’on soit un simple particulier, une entreprise ou une agence gouvernementale, rien ni personne n’échappe à leurs méfaits. Comment se prémunir contre le fléau mondial du piratage ?
Les dispositifs de contremesures actuels se rangent en deux catégories, d’un côté des humains montent la garde pour repérer sur leurs écrans les prémisses d’une attaque, de l’autre des machines et des programmes spécialisés qui veillent au grain en scannant en permanence le web pour bloquer les connexions en cas de pépins.
Des méthodes limitées
Hélas, ces deux méthodes ont montré leurs limites. Les humains, souvent dupés par les cybercriminels, sont trop lents à réagir. Les machines sont plus rapides, mais sans discernement et se mélangent fréquemment les pinceaux. Quand elles considèrent, par exemple, la transmission d’un courriel au contenu innocent comme une attaque d’envergure, elles décident parfois de paralyser des infrastructures informatiques entières pour une menace fantôme.
Un nouveau système capable d'identifier les attaques avant qu'elles n'aboutissent
Cela ne pouvait plus durer ! « L’union fait la force ! », viennent de redécouvrir les chercheurs américains du laboratoire en intelligence artificielle de l’institut des technologies du Massachusetts. Ces experts du numérique ont développé un programme qui apprend auprès des informaticiens l’art de la cyberdéfense.
Fort de cet enseignement et après trois mois de test en analysant plus de 3 milliards de données, le système nommé AI2 par ses concepteurs est capable aujourd’hui d’identifier 85 attaques sur 100 avant qu’elles n’aboutissent. La machine ne cesse de s’améliorer, en soumettant le résultat de ses investigations à une équipe d’analystes qui l’instruit en retour pour bien faire la distinction entre une attaque imaginaire et un véritable piratage. « Une interaction personne-machine qui restera au service du bien et de l’humain », ont conclu les chercheurs.
Jusqu’au jour évidemment, où les flibustiers du Web développeront leur propre système contre lequel les internautes avec leur intelligence biologiquement imparfaite, ne pourront plus jamais lutter. Vous avez des questions ou des suggestions, vous pouvez nous écrire à nouvelles.technologies@rfi.fr