« Solo Sendeng a été arrêté le 14 avril pendant la manifestation de l’opposition qui réclamait des réformes électorales. Il a été emmené à une destination inconnue et plus tard, deux jours après, le dimanche matin, nous avons appris son décès en détention. A ce jour, selon nos sources, il aurait été malmené et aurait succombé à la suite de ces maltraitances. Il a subi des coups et n’a pas résisté.
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Ces méthodes sont renforcées à chaque que les échéances électorales approchent. Nous avons vu ce qui s’est passé en 1996, en 2001 et surtout en 2011 lorsque la Cédéao avait boycotté les élections présidentielles. Cette répression de toutes les voix de dissidence est assez connue en Gambie. Malheureusement cela se passe depuis 21 ans dans l’impunité totale ; toutes les voix ont été écrasées, les organes de presse brulés, les journalistes ont été tués et la plupart ont pris le chemin de l’exil. Ce qui est grave en Gambie aujourd’hui c’est que la plupart des médias n’arrivent pas à s’exprimer même pour seulement relayer les voix des personnes qui expriment leur mécontentement par rapport au régime répressif. […] »