Tout d’abord, celle des moyens. Des milliers d’experts du droit d’asile, de policiers, de traducteurs sont attendus pour prêter main forte aux autorités grecques. Avec la garantie affichée de respecter les demandes d’asile, dont les procédures, précise-t-on, seront tout de même accélérées. Pour l’instant, rien encore ne semble avoir changé, des centaines de migrants arrivent encore sur les îles grecques de Chios ou Lesbos. Lesbos où deux habitants ont été très symboliquement sélectionnés pour le prix Nobel de la paix. Un pêcheur et une grand-mère qui aident les migrants, et qui sont devenus un symbole de la nécessaire solidarité. Charlotte Stievenard les a rencontrés.
De son côté, la Turquie qui recevra 6 milliards d’euros de dédommagements de l’UE, doit contrôler ses frontières et empêcher le business des passeurs, tout en accueillant les migrants renvoyés de Grèce. Un nombre égal de migrants sera ensuite réinstallé en Europe. 2,7 millions de Syriens résident déjà en Turquie, dont une moitié de mineurs. Des enfants, des nouveau-nés, dont l’avenir est aussi incertain que celui de leurs parents. A Istanbul, Anne Andlauer est allée rencontrer deux jeunes mamans syriennes.
152 000 enfants de parents syriens sont nés, l’an dernier sur le sol turc. Incroyable vitalité d’une communauté que les autorités cherchent constamment à ramener vers les camps de réfugiés, au plus proche de la frontière syrienne. C’est ce qu’a expliqué le chercheur Jean François Perouse, à Catherine Rolland.
Jean-François Pérouse, co-auteur avec Nicolas Cheviron d’ Erdogan, nouveau père de la Turquie, une biographie du président turc, dont nous reparlerons très prochainement.
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Game and the city
Direction le grand nord maintenant et la Finlande, où une petite ville de 70 000 habitants du sud du pays a décidé de mettre à contribution les fans du jeu vidéo Cities skyline, pour faire de l’urbanisme, et remodeler la ville. Les explications avec Pauline Curtet.
Pizza and the city
Le régime méditerranéen est bien inscrit au patrimoine immatériel de l’humanité de l’Unesco. Alors, pourquoi pas la pizza napolitaine ? La ville de Naples veut y croire, et s’appuie déjà sur un million de signatures. Une manière de glorifier la tradition, la vraie, face aux sous-marques rivales. En Italie, Mathilde Auvillain.