Australie, plateforme d'exportation du GNL pour les Etats-Unis

Le géant énergétique américain Chevron a commencé à produire du gaz naturel liquéfié, le GNL, sur le site de Gorgon en Australie, l'un des plus grands gisements gaziers au monde.

L’Américain Chevron utilisera l’Australie comme plateforme d’exportation du GNL sur le marché asiatique. Le pays a plusieurs atouts. Il est proche des gros consommateurs comme la Chine, l’Inde et le Japon, et compte plusieurs usines de production de GNL grâce à ses énormes réserves gazières.

L’ambition de l’Australie est de supplanter en 2020 le Qatar en tant que premier producteur au monde de gaz liquéfié. L'Australie est aussi une source sûre en termes de stabilité politique et sécuritaire. Un détail important, car les contrats gaziers sont signés sur des périodes longues qui peuvent aller jusqu’à 20 ans.

Le GNL, le pari de l'Australie depuis 2007

Depuis 2007, l’Australie a misé sur la production du GNL, car elle a compris que pour produire leur électricité les émergents d’Asie de l’Est vont abandonner le charbon au profit du gaz qui émet deux fois moins du CO2. Mais un autre géant se prépare à inonder le marché avec du GNL au risque de faire encore baisser le prix, déjà divisé par deux en 2015 : les Etats-Unis.

La production gazière américaine atteint des niveaux record grâce à l’exploitation du gaz de schiste. Cinq usines de production de GNL sont en cours de construction, 65 millions de tonnes par an vont sortir de ces unités d’ici 2018, soit le 5e de la production mondiale actuelle.

La plupart des installations ont déjà vendu 80% de leur production. Le gaz américain a l’avantage du prix. Il coute moins cher que celui produit en Océanie, en Australie ou en Europe. Le gaz européen coûte un peu plus de 4 dollars le million de BTU, l'unité de référence, contre autour de 2 dollars pour le gaz américain.

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