Ouganda: «Ce n’est pas une dictature avec un gros bâton»

Cela fait 30 ans aujourd'hui que Yoweri Museveni est arrivé au pouvoir en Ouganda. C’était le 26 janvier 1986 et dans quelques semaines il remettra en jeu son mandat de président. Lui qui avait dénoncé en son temps ces dirigeants qui s'accrochent au pouvoir en Afrique a appelé les Ougandais à lui confier un cinquième mandat. Henri Medard, professeur à l'Université d'Aix Marseille, rattaché à l’IMAF, l’Institut des mondes africains, est l'invité de RFI.

«  Le pouvoir de Yoweri Museveni a longtemps reposé sur la victoire dans la guerre civile et le fait qu’il ait apporté la paix. Cette paix est très ambigüe parce qu’il n'a apporté la paix que dans le Sud, et il faut attendre 2005 pour que la paix soit l’apanage de l’ensemble de la République.  (…) C’est un régime mixte, il y a des aspects très autoritaires, il y a des aspects tout à fait libéraux. La justice en Ouganda est assez lente, mais elle est indépendante, la presse peut être tout à fait agressive. Et à côté de cela, le président ne cache pas que si on ne l’élisait pas, il serait quand même resté au pouvoir… »

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