A la Une: la succession de Thomas Boni Yayi

Le président béninois achève son second mandat cette année. Et les candidats à sa succession sont nombreux. Pas moins de 48 prétendants à la présidentielle du 28 février ont déposé leurs dossiers devant la Commission électorale nationale autonome (Cena). Ces derniers doivent désormais être validés par la Cour constitutionnelle.

Jeune Afrique a dressé le portrait des principaux candidats. « Parmi les prétendants à la succession de Thomas Boni Yayi, le Premier ministre Lionel Zinsou, candidat des FCBE, coalition au pouvoir, ou encore les hommes d’affaires Patrice Talon et Sébastien Ajavon. L’ancien Premier ministre Pascal Koupaki et l’ancien directeur du cabinet militaire de Boni Yayi, Robert Gbian. La liste définitive sera transmise par la Cour constitutionnelle le 25 janvier. »

Alors, un grand favori se dégage, Lionel Zinsou… « Ce banquier d’affaires franco-béninois a été choisi par le chef de l’Etat Thomas Boni Yayi pour être son dauphin, explique Jeune Afrique. Une décision qui a fait basculer le rapport de force sur l’échiquier politique. Dans la majorité comme au sein de l’opposition, le cas de l’ancien patron de PAI Partners, qui a occupé les fonctions de conseiller spécial auprès du président béninois de 2006 à 2011, divise. Zinsou, dont l’oncle, Emile Derlin Zinsou, a été président du pays, alors le Dahomey, devra ainsi gommer cette image de candidat de l’étranger, de la France en particulier, que l’opposition dénonce. »

En tout cas, le dauphin du président a reçu avant-hier deux soutiens de poids. En effet, note La Nouvelle Tribune à Cotonou, « la Renaissance du Bénin (RB) dont le président d’honneur est l’ancien président de la République, Nicéphore Dieudonné Soglo et le Parti du renouveau démocratique (PRD) du président de l’Assemblée nationale, Me Adrien Houngbédji se sont alliés au FCBE, à la coalition au pouvoir, dans le cadre de la présidentielle. » Du coup, pointe le quotidien béninois, « les chances du Premier ministre Lionel Zinsou à la présidentielle s’accroissent. »

Une opposition effritée…

Face à ces ralliements massifs, le site d’information guinéen Ledjely.com s’interroge : « l’opposition au Bénin est-elle en voie de disparition ? […] En effet, pointe le site guinéen, si le fait que Yayi Boni ne soit pas engagé sur la voie périlleuse du tripatouillage constitutionnel laissait présager un nouveau passage de témoin exemplaire, désormais les inquiétudes proviennent de la menace qui pèse sur l’existence même de l’opposition, en tant qu’entité devant servir de contrepoids nécessaire au pouvoir en place. Déjà, dans ce pays, les opposants s’étaient quelque peu discrédités ces dernières semaines en ne parvenant pas à se choisir des candidats pour les échéances électorales qui se profilent et par le peu de confiance qu’ils inspirent à leurs compatriotes. A ces tares congénitales viennent de s’ajouter désormais ce qu’il est convenu d’appeler, estime Ledjely.com, la trahison des leaders de la Renaissance du Bénin et du Parti du renouveau démocratique. A la surprise générale, Léhady Soglo et Adrien Houngbédji ont choisi en effet de soutenir le candidat du pouvoir, Lionel Zinsou. […] Pour la démocratie béninoise, ces alliances contre nature n’ont rien de positif, affirme encore Ledjely.com. A commencer par le fait que le scrutin du 28 février est désormais sans enjeu. »

Comme quoi le journalisme peut mener à tout !

A la Une également, le nouveau gouvernement burkinabé… Il aura fallu une semaine pile au nouveau Premier ministre Paul Kaba Thiéba pour rendre sa copie. « Un événement très attendu, pointeFasozine, dans un Burkina Faso impatient de renouveau après une transition politique qui a confirmé la capacité des citoyens à devenir “maîtres de leur destin”. […] Paul Kaba Thiéba a misé sur une équipe de 29 membres dont 7 femmes, constate Fasozine. Seulement deux ministres de la transition font partie de la nouvelle équipe. Ce qui constitue une rupture, mais aussi un défi pour des hommes et des femmes qui doivent désormais prouver au Burkinabè que “plus rien ne sera comme avant”. »

« La divine surprise de cette équipe, s’exclame pour sa part le quotidienAujourd’hui, est sans doute, la nomination de notre confrère Alpha Barry comme ministre des Affaires étrangères, de la coopération et des Burkinabè de l’extérieur. L’ex-correspondant de RFI, actuel PDG de la radio Oméga et conseiller du chef de l’Etat guinéen, Alpha Condé, étrenne ce portefeuille immense, au propre comme au figuré, et devient ainsi, le troisième personnage du gouvernement dans l’ordre protocolaire. »

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