Violences à Djibouti: «le dialogue a beaucoup de mal à s’instaurer»

A Djibouti, des violences meurtrières ont éclaté en marge d'une cérémonie religieuse du clan Yanis Moussa le 21 décembre. Il y a eu une descente de police au siège de la principale coalition d'opposition, l’USN (l'Union pour la salut national). Les bilans divergent. Selon l’opposition il y aurait eu 29 morts, alors que le pouvoir parle de 7 victimes. Tout cela à quelques mois de la présidentielle, prévue en avril prochain. On en parle avec Dimitri Werdonck, président de l’association culture et progrès (pour la défense des droits de l’homme en Afrique) et spécialiste de Djibouti.

« (…) D’après ce que je reçois comme informations, on est autour d’une bonne vingtaine de morts et de très nombreux blessés. (…) Les opposants se plaignent depuis plusieurs mois et même depuis plusieurs années de vagues successives de répression. Le dialogue entre l’opposition et le régime a beaucoup de mal à s’instaurer. L’année dernière à cette période, un accord a été signé entre le régime et l’opposition, mais jusqu’à présent, cela n’a rien donné (...). Il y avait toute une série de points assez techniques mais il y avait des points très politiques, comme par exemple la création d’une Céni, une Commission électorale indépendante dans la perspective de la présidentielle d’avril 2016... »

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