La chimie verte, appelée aussi chimie durable ou chimie écologique, prévoit la mise en œuvre de principes pour réduire et éliminer l'usage ou la génération de substances néfastes pour l'environnement, par de nouveaux procédés chimiques et des voies de synthèses « propres », c'est-à-dire respectueuses de l'environnement. En clair, la chimie verte cherche à réduire et à éviter la pollution depuis sa source. Et par la suite, elle s’appuie sur le recyclage. Elle comprend l’utilisation des agro-ressources mais aussi l’optimisation des procédés (valorisation des déchets, économie d’atomes, d’énergie, de temps…).
En France, l’Institut national Polytechnique de Grenoble (ou Grenoble INP-Pagora) est un des pôles d’excellence pour cette chimie verte. Il est ici question de matériaux biosourcés, de bioproduits et de biomatériaux. Pour simplifier disons qu’il s’agit de recyclage du bois et d’une gestion intelligente des ressources forestières. Chaque année, notre planète génère entre 100 et 200 milliards de tonnes de biomasse végétale, dont 50% de cellulose. L’extraction de cette cellulose permet de produire de l’énergie, des produits pharmaceutiques, cosmétiques et alimentaires et biomatériaux comme le papier, du carton, des biopolymères et des bio-composites.