A la Une: la date de l'élection présidentielle au Congo-Brazzaville avancée

C’est « la provoc' de trop », pour Le Djely qui s'en prend violemment à Denis Sassou NGuesso. « Le drame qu’il y a à façonner les dictateurs, c’est qu’arrivés au sommet, se croyant tout permis, ils ne gouvernent plus, mais règnent sur le pays et les hommes. C’est exactement ce qui arrive aujourd’hui au Congo où Denis Sassou NGuesso, sa modification constitutionnelle entérinée grâce en particulier au soutien explicite et inique de François Hollande, entend soumettre tous les principes à sa volonté. »

Que veut Denis Sassou NGuesso ? Non pas le bien du pays, avance le quotidien guinéen. Mais juste un troisième mandat, et tout de suite, alors qu'il a déjà gouverné le Congo pendant 31 ans et qu'il aurait largement l'âge de se retirer des affaires. Mais « reclus dans une sorte de bulle qui le prive du sens de la réalité, le président congolais est en proie à une mégalomanie », assène encore Le Djely.

Tous les médias ne partagent pas cette analyse. Le site StarDuCongo.com, par exemple, souligne que le chef de l'Etat a agi dans le respect de la nouvelle Constitution qui « prévoit la mise en place progressive des nouvelles institutions de la République ». Il a simplement « jugé utile d’accélérer l’avènement effectif de la nouvelle République ».

Il a bien fait de vouloir aller vite, juge Afrik.com. Il évite ainsi au pays « une année d’immobilisme électoral », une campagne trop longue, synonyme d'« instabilité potentielle » qui risquerait de « décourager les investisseurs et les hommes d’affaires » alors même que le pays a besoin de travaux et de réformes, estime Afrik.com.
Par ailleurs, toujours selon Afrik.com, le président « se sent lié par la volonté du peuple congolais de changer de Constitution ». Volonté qui s'est exprimée lors du referendum du 25 octobre dernier. Afrik.com salue donc la « cohérence de la démarche » de Denis Sassou NGuesso.

Seul bémol tout de même soulevé par le site : en raccourcissant le calendrier électoral, « le président coupe l’herbe sous le pied à ses adversaires ». Il ne laisse pas le temps à l'opposition de s'organiser.

L’état d'urgence réinstauré au Mali

L’état d’urgence a été réinstauré pour dix jours « en raison des menaces terroristes toujours de mise dans le pays », explique Afrik.com. Des menaces proférées par des groupes armés, rapporte le site d'information.

Pour MaliActu.net, il faut prendre tout cela très au sérieux. « La menace terroriste est plus que jamais pesante sur le pays depuis l’attentat du 20 novembre au Radisson Blue de Bamako », écrit le site. « Les opérations commando, assassinats ciblés et tirs de roquettes se multiplient de plus en plus à travers le pays. Et tout individu présent sur le sol malien constitue une cible potentielle », affirme MaliActu.net.

Face à ces menaces, le gouvernement a bien fait de réinstaurer l'état d'urgence. C'est une « sage décision », juge MaliActu.net.

Comme le fait remarquer L'Indicateur du renouveau, il s'agit de « protéger les populations qui vont sans nul doute se regrouper lors des fêtes de fin d’année qui coïncident cette année avec les fêtes musulmanes de Maouloud ». « Tous les ingrédients pour une intensification des actions terroristes sont donc réunis », approuve MaliActu.net. Et de développer : « Ces quelques jours restants de l’année en cours pendant lesquels fêtes mondaines et célébrations religieuses vont s’entremêler risquent d’être émaillés de tentatives d’entrer en action des groupes terroristes toujours obsédés de maintenir un climat perpétuel de psychose. »

Encore faut-il que l’état d’urgence soit respecté

Comme le souligne MaliActu.net, cette mesure devra être mise en œuvre « sérieusement ». Il n'y a que comme cela qu'on « épargnera aux maliens de revivre un autre cauchemar en cette fin d’année ». Le site estime qu'après l'attentat du Radisson, l'état d'urgence n'a pas respecté. Et d'expliquer notamment que « les forces de sécurité qui étaient censées renforcer significativement les contrôles aux entrées et sorties de villes étaient absentes à de nombreux lieux stratégiques. »

Le site réclame donc, cette fois, une « application stricte de la mesure ». Tant pis si cela signifie « une certaine restriction des libertés des citoyens ». « Ce sacrifice des droits est bien légitime vu que c’est la sécurité qui est en jeu », tranche MaliActu.net.

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