Et, à ce sujet, les rares informations de presse écrite disponibles au Niger ce matin sont celles relayées par TamTam Infos en provenance du site Internet du magazine panafricain Jeune Afrique, et selon lesquelles les autorités chercheraient à « éclaircir les circonstances » de plusieurs « déplacements » d’armes et d’officiers non-autorisés par la hiérarchie.
Le site nigérien d’information en ligne énonce donc ainsi que de « cinq à sept », officiers de l’armée nigérienne ont été amenés pour « interrogatoire » à la gendarmerie de Niamey, parmi lesquels « le général Salou Souleymane, ancien chef d’état-major de l’armée sous la transition de Salou Djibo ».
De son côté, Niger Diaspora ajoute que le domicile du général Souleymane aurait été perquisitionné par les enquêteurs « qui ont emporté un ordinateur portable et une clé USB ». Parmi les officiers « soupçonnés », ajoute Niger Diaspora, on « parle » aussi du « commandant de la compagnie militaire de Tillabéri, du colonel Idi Dan Haoua de la compagnie aérienne, ainsi que de l’ancien aide de camp du général Salou Djibo ». Toutefois, ce site internet énonce que « pour l’heure », on n’en sait « pas encore beaucoup plus » sur cette affaire, sur le nombre exact de personnes arrêtées ou recherchées ou si les militaires soupçonnés avaient des complices parmi les civils et quelle était leur vraie motivation. Et il estime que le gouvernement est « tenu d’expliquer au peuple nigérien » les contours de cette affaire dont on en parle partout dans le pays et qui laisse le peuple « perplexe ».
Au Bénin, La Nouvelle Tribune estime que cette annonce par le président nigérien Issoufou d’une tentative de coup d’Etat dans son pays est « à faire froid dans le dos ». Et le quotidien béninois rappelle qu’elle intervient à « environ » soixante jours « seulement » de la présidentielle nigérienne par laquelle le président Issoufou tentera de briguer un second mandat.
Libye : accord en fanfare
Espoir ou mirage en Libye ? Des députés et des hommes politiques libyens ont signé hier au Maroc un accord prévoyant un gouvernement d’union nationale pour sortir le pays du chaos. Espoir ténu dans la mesure où les chefs des deux Parlements rivaux ont d’ores et déjà rejeté cet accord. Et pourtant, insiste le quotidien burkinabè Le Pays, ces « retrouvailles » inter-libyennes s’avèrent nécessaires pour mettre un terme à la « chienlit ». Voilà pourquoi, veut croire le quotidien ouagalais, cet accord « devrait » permettre d’atteindre le « bout du tunnel » de cette longue « nuit » de souffrance que vit le peuple libyen ; il « devrait » acter le début de la « renaissance » libyenne.
Cet accord a été « pompeusement » conclu, estime, en Guinée, le journal Le Djely, il est « aussi précaire qu’incertain », il prévoit un « hypothétique et évanescent » conseil présidentiel, il a été « arraché au forceps », ses « parrains » occidentaux ayant fait preuve d’un volontarisme qui « confine à une naïveté dictée par l’urgence du moment et l’ampleur des défis migratoires et terroristes ». Pour ce le journal guinéen en ligne, cet accord est symptomatique de « l’hypocrisie et de l’opportunisme qui caractérisent le fonctionnement de la diplomatie mondiale. […] Manipulant la machin onusien à leur guise, les grands du monde se font passer pour des faiseurs de paix », bucheronne Le Djély, qui dénonce l’ambiance de « satisfaction outrancièrement mise en scène » lors de la signature de l’accord hier à Skhirat au Maroc.
D’une plume bien plus timorée, Guinée Conakry Info estime aussi que cet accord est à tout le moins « controversé ». On pourrait penser que ce jour du 17 décembre soit un « moment historique » véritable, avec ces « standing ovations » nourries, ces cris, des signes d’un « bonheur » durement acquis, quoique, éphémère, soupire pusillanimement cet autre site Internet guinéen, mais les premiers « couacs » n’ont pas tardé.