A la Une: une bataille de gagnée contre Boko Haram

« L’armée camerounaise, en collaboration avec la Force Multinationale Mixte de la Commission du Bassin du Lac Tchad, et les forces armées nigérianes, annonce avoir neutralisé une centaine de combattants de Boko Haram, libéré près de 900 otages et saisi une importante cargaison d’armes et de munitions, ainsi que des drapeaux de l’Etat Islamique. » L’information est à la une notamment du site Cameroon-info.net.

Et Le Pays au Burkina applaudit : « plus que des opérations de ratissage, c’est une action de "déblattisation" en règle que vient de réaliser l’armée camerounaise. (…) Bilan de cette vaste opération de désinfection : une centaine de "cancrelats" tués. La peur est-elle en train de changer de camp ? », s’interroge le quotidien ouagalais. Le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est un coup dur pour la vermine Etat islamique en Afrique de l’Ouest, plus connue sur le continent sous la ténébreuse appellation de Boko Haram. Bravo donc aux 500 soldats camerounais mobilisés dans l’opération ainsi qu’aux autorités et forces armées nigérianes qui auront fourni du renseignement ! Et ce n’est pas tout, pointe encore Le Pays. Cette opération a fait coup double ! Car, parmi les éléments neutralisés figure un certain Aladji Gana, présenté comme le chef des opérations de Boko Haram dans la zone. Certes, il n’est pas exclu que du cou de l’hydre ainsi décapitée repousse une autre tête. Mais, c’est déjà bon pour le moral. » 

Le quotidien Aujourd’hui, toujours au Burkina, souligne aussi le rôle des américains. « Si on doit cette opération d’envergure aux autorités de Yaoundé, on la doit aussi aux Etats-Unis : des boys américains ont en effet débarqué au pays de Paul Biya pour aider l’armée camerounaise dans le domaine du renseignement. C’est un apport capital. (…) L’Amérique, avec ses avions invisibles, ses drones, et sa technologie de pointe, sera d’un concours déterminant dans cette lutte sans merci contre Boko Haram. En outre, poursuit Aujourd’hui, la jonction des 3 armées (Cameroun, Nigéria, Niger), la fameuse force multinationale, ne pourra que renforcer davantage cette chasse à Bobo Haram. Ce genre d’action doit être multiplié. »

Vers une cohabitation à la burkinabè

A la Une également, après la présidentielle au Burkina, les législatives ont rendu leur verdict. Et on s’oriente vers une « cohabitation à la Burkinabè », constate L’Observateur Paalga. « Arrivé en tête à la course à l’hémicycle avec 55 sièges sur les 127, le MPP n’a cependant pas pu franchir la barre décisive des 64 sièges pour s’adjuger le Graal parlementaire. Forcément, le parti de Roch Marc Christian Kaboré, nouveau président du Faso, va recourir au jeu des alliances, nature voire contre-nature. (…) Aucune majorité parlementaire à l’issue des élections, c’est tout simplement inédit, s’exclame encore L’Observateur Paalga. Une première sous la quatrième République. Il y a eu donc le "win vouka", le coup K-O mais il n’y aura pas de "Tuk guili", de raz de marée. Et c’est tant mieux pour notre démocratie qui a longtemps souffert de la suprématie écrasante d’un parti. »

Alors avec qui le MPP va-t-il s’allier ? Le site d’information Guinée Conakry Infos avance des pistes : l’UPC de Zéphirin Diabré ? Peut-être… « Mais si, pour le bonheur de la démocratie, le challenger Diabré décidait d’être le leader d’une opposition forte, alors, Kaboré devra aller grappiller des voix ailleurs. Notamment du côté du CDP, le parti de Blaise Compaoré, qui occupe, après tout, un relatif confortable score avec ses 18 sièges. Toutefois, relève Guinée Conakry Infos, beaucoup d’observateurs pensent que pour des raisons éthiques, il est peu envisageable que le président Kaboré fasse ce choix. La chute de Compaoré est encore trop fraîche dans la mémoire collective, et la société civile, qui a chassé l’ancien président, pourrait y trouver des arguments solides de frustration et une raison de dénonciation ou de contestation future. »

Du coup, pointe le site guinéen, « une autre alternative attractive serait de faire alliance avec l’Unir-PS, le parti de maître Bénéwendé Sankara, 5 sièges, mais on n’arriverait qu’à 61 députés ! Insuffisant pour être majoritaire. Et pourtant l’ouverture d’esprit du leader de ce parti pourrait s’avérer très utile. Il faudra donc négocier avec quelques autres particules, conclut Guinée Conakry Infos, pour que le MPP puisse effectivement prétendre occuper aussi la présidence du nouveau parlement national. »

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