Dis papa, c'est quoi tous ces pesticides dans mes cheveux ? La question peut sembler étonnante, mais elle est posée dans L'Obs. L'hebdomadaire a eu l'idée de faire analyser par des scientifiques les cheveux de 63 enfants, des enfants de ses journalistes notamment, et le résultat est édifiant. « D'abord tous les enfants sans exception, qu'ils soient issus de Paris ou de communes rurales sont pollués. »
On trouve entre une dizaine de molécules chimiques et jusqu'à 35 molécules sur les 69 testées. « Parmi les poisons les plus courants dans les cheveux des enfants : des résidus d'herbicides, des fongicides, des insecticides dont certains sont interdits depuis parfois une décennie. »
On trouve même des traces de l'agent orange, ce défoliant utilisé par les Etats-Unis pendant la guerre du Vietnam.Les parents angoissés ont alors posé la question : mais où est-ce que mon enfant a été contaminé ? La réponse est simple, répond L'Obs : « partout ou presque ». Allez, pas de panique...
De la pollution au changement climatique
La COP 21, c'est dans cinq semaines.Il en est question dans quasiment tous les hebdomadaires français cette semaine. « Chaud devant », titre Alternative économiques. Le magazine remonte l'histoire des négociations sur le climat : la convention internationale sur le climat en 1992 à Rio, le protocole de Kyoto en 97, entré en vigueur en 2005, il y a 10 ans,« et au bout du compte ça n'a jamais vraiment marché. (…) Ce rendez-vous ne sera un succès que si les Etats se préparent à se revoir pour réviser régulièrement et à la hausse leurs engagements nationaux. »
Et là, Alternative économiques se veut un peu optimiste : « avec des contributions déposées par les 147 Etats, dont tous les grands pays émergents et de nombreux pays pauvres, Paris devrait réussir ce que Kyoto n'a jamais pu faire : l'adoption d'un accord universel sur le climat pour mettre en œuvre la convention de Rio », qui aujourd'hui à plus de deux décennies. Mais ça urge, « l'humanité n’a plus 20 ans devant elle pour remplir une corbeille des engagements aujourd'hui encore aux deux tiers vide. »
Dans les hebdomadaires français, les migrants
Et d'abord ces Arméniens de Syrie, qui partent s'installer en Arménie, c'est dans M, le magazine du Monde. « Il y a un siècle, fuyant le génocide, leurs ancêtres avaient trouvé refuge à Alep ou Damas. Mais la guerre en Syrie les a contraints à un nouvel exil. »Ils étaient 100 000 dans ce pays, ils ne sont plus qu'entre 6 et 10 000 à y être restés.
Marianne, se fait également l’écho de cette émigration, dans un reportage à Erevan. « Ici pas de camps de transit, ni d'images de naufrage et de désolation, comme on en a vu ailleurs. Ce petit pays accueille essentiellement des cousins éloignés, ces arménophones et chrétiens comme eux ». « Ces arméniens d'Orient, dont beaucoup d'artisans, ont apporté savoir faire et traditions. »
Et l'Etat a mis les bouchés doubles pour les accueillir : « 14 000 passeports arméniens ont été délivrés, la gratuité des soins leur a été accordée, des milliers d'enfants ont été scolarisés. Depuis l'éclatement de l'URSS voilà 25 ans, se réjouit-on en Arménie, on était plutôt habitué à voir les gens quitter ce pays que l'inverse ».
Mais, il y a un mais.Les salaires sont bas à Erevan et les loyers, trop hauts. Reste alors cette question, « l'Arménie parviendra-telle à retenir ses nouveaux ressortissants venus de Syrie alors qu'elle assiste impuissante à l'hémorragie de départ de ses citoyens. »
Face à ces mouvements migratoires, comment aller au-delà des préjugés ?
Et bien, Alternative économiques propose une explication de ce que sont les migrations, et un rappel de leur histoire, ancienne ou plus récente, mais toujours il y a de « fortes résistances autochtones, comme lorsque par exemple, en France, on jugeait les polonais ou italiens "trop catholiques" pour s'assimiler. »
Pour mémoire, rappelle Alternatives économiques, « Les migrations internationales n'ont pris de sens qu'avec la constitution des Etats-Nations, et la division entre "nationaux"et"étrangers" qu'elle a instaurée (...) et aujourd'hui, le débat public repose largement sur l'ignorance, les fantasmes et les mots piégés. »
Il faut donc du concret, alors Le Point nous proposed'aller à la rencontre de ceux que l'on appelle désormais les migrants, dans le carrefour migratoire qu'est Agadez, au Niger. Dans cette ville « depuis des années, passent 40 000 à 80 000 [migrants] par an, venus d'Afrique de l'Ouest avant la Libye puis l'Europe, les migrants africains s'entassent dans les ghettos entre Sahara et Sahel. Souvent pris en charge » par quelqu'un issu du même pays, de la même région, du même village qu'eux.
L'envoyée spéciale du magazine a rencontré ces jeunes hommes qui se serrent à 23 sur un pick-up. A l'horizon, deux jours de traversée du Sahara avant de rejoindre la Libye avec le risque d'être écrasé, de tomber, d'avoir un accident. Pour autant, lorsque « le pick-up démarre en trombe dans la nuit noire [d'Agadez], ils font le V de la victoire. »
Mais attention, « il n'y a pas le sujet migratoire d'un côté et le sujet climatique de l'autre. C'est un même et unique sujet avec un dénominateur commun ». C'est Jean-Louis Borloo dans le JDD qui le dit. Et ce dénominateur commun, c'est sa marotte. L’accès à l'énergie et la lumière. Mardi, le plan de l'ancien ministre de l'Environnement pour que l'Afrique passe de 25% à 100% d'accès à l'énergie en une petite décennie sera défendu à l'Assemblée nationale. « Un projet non seulement urgent, mais vital et faisable ». Entretien à lire dans le Journal du dimanche.
Le point se pose la question : à quoi sert la musique ?
« La musique ne nous protège ni du froid, ni de la chaleur, ni du vent, ni du soleil, pas même des prédateurs ou des microbes (...) Pourtant elle est aussi universelle que le langage, présente dans toutes les sociétés, (...) les premiers instruments de musique, des flutes taillées dans des os d'animaux ont 35 à 40 000 ans. »
Une équipe de chercheurs canadiens révèlent le lien entre la musique et le circuit de la récompense dans le cerveau, en écoutant de la musique le cerveau libère de la dopamine. Du coup, poursuit Le Point, « la musique peut même engendrer une certaine addiction. »
Mais ce n'est pas tout, des chercheurs de l'Inserm, à Caen, ont découvert qu'« il y a plus d'activité cérébrale chez les musiciens que chez les non-musiciens et que la quantité de neurones augmente en fonction du nombre d'années de pratique et de l'intensité », de cette pratique. Et vous savez quoi ? « Aller au conservatoire, prendre des cours de musique, c'est comme aller deux fois à l'école. »
On savait que la musique adoucit les mœurs, mais en fait elle pourrait même rendre plus intelligent.