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C’est une question sérieuse. La zone sahélienne, c’est la frange sud du Sahara. On a des précipitations annuelles moyennes qui varient de 300 à 750 mm. Les conditions climatiques sont de tout temps marquées non seulement par la faiblesse de la pluviométrie, sa concentration sur une courte période de l’année, mais aussi la variabilité de la pluie. Variabilité dans le temps et dans l’espace. A cela se sont ajoutés depuis le début des années 1970, des dérèglements chroniques et de grande ampleur du climat, et donc du régime des pluies, se traduisant notamment par des séries de sécheresse ponctuées par des épisodes de famine et de pénuries d’eau de boisson. Sur le plan agricole, ces dérèglements du climat se traduisent par la diminution des précipitations, la modification des saisons, l’aggravation de l’intensité des épisodes de sécheresse, et l’augmentation des besoins en eau des plantes avec la hausse des températures.Il se trouve que dans cette zone, l’agriculture est essentiellement pluviale. D’où des épisodes d’insécurité alimentaire. Pourtant, on sait que l’irrigation permet de tripler ou même de quadrupler la productivité des superficies cultivées.L'invité cette semaine est Clément Ouedraogo, coordinateur du programme « maîtrise de l'eau » au secrétariat exécutif du Comité permanent Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS).