Que veut Vladimir Poutine en Syrie ? Le président russe, qui y « pousse ses pions », est en effet « en Une » du Figaro ce matin. Certes, constate le quotidien, Moscou dément l’envoi de « combattants » en Syrie, mais Le Figaro fait état de la présence sur place d’avions de transport au contenu « mystérieux », de préfabriqués pouvant accueillir « plusieurs centaines de soldats », de militaires « trahissant leur présence par des selfies ». Pour le journal, pas de doute, les Russes « intensifient » leur présence militaire dans le nord-ouest de la Syrie, le fief des alaouites et du régime allié de Bachar el-Assad. Mais « dans quel but, se demande-t-il ? S'agit-il d'une force vouée à rejoindre la guerre contre l'État islamique ou seulement d'un dispositif pour sécuriser le «réduit alaouite», refuge possible d'Assad en cas de partition irréversible du pays et dans lequel la Russie exploite la base navale de Tartous ?» Réponse attendue fin septembre. A cette échéance, Poutine promet de « lever le voile » sur ses plans devant l'Assemblée générale de l'ONU, rappelle Le Figaro. Qui, dès à présent, invite l’Europe en général et François Hollande en particulier à mettre à profit cette échéance attenduepour « reprendre » une relation « constructive » avec Moscou.
Il faut dire aussi que les élections régionales qui se tiennent après-demain (dimanche) en Russie devraient « consacrer la mainmise » de Vladimir Poutine sur un pays de plus en plus « conservateur », anticipe La Croix. Fort de ce pronostic, le quotidien catholique, comme s’il en était besoin, rappelle et souligne, que la Russie est une « grande nation », que les Occidentaux ont humiliée après la chute du communisme et que c’est en bonne partie cette humiliation qui explique « l’adhésion » de la majorité des Russes à la politique « néo-impériale » de Vladimir Poutine. La Croix recommande donc de corriger cette « erreur historique » par eux commise contre la Russie alors qu’au sortir de la Seconde Guerre mondiale, l’Amérique avait tendu la main à l’Allemagne ou au Japon. « Puisse cela se reproduire pour la Syrie ! », exhorte La Croix.
Syrie : les rebelles oubliés
En Syrie, justement, les rebelles qui se battent contre le régime de Bachar el-Assad se sentent abandonnés face à l’Etat islamique. Reportage de Libération en Turquie, à la frontière d’avec la Syrie, auprès des combattants rebelles. « Nous sommes seuls face aux jihadistes », se lamentent deux d’entre eux qui ont été blessés dans le Nord syrien. Abou Moustapha et Abou Majid, c’est leur nom, comprennent d’autant moins le refus d’intervenir de la coalition qu’ils considèrent appartenir à la «rébellion modérée», celle-là même que les Occidentaux affirment vouloir soutenir.
Tous ont entendu François Hollande qui annonçait la participation de la France aux frappes aériennes en Syrie. «Oui, pourquoi pas, si cela permet de créer une zone de sécurité le long de la frontière, soupire un autre de ces combattants oubliés. C’est la seule manière d’éviter que les Syriens aillent se noyer au milieu de la Méditerranée», dit-il, tandis que la mère d’un blessé s’indigne dans Libé : « Je sais que pour l’Occident nous ne sommes que des musulmans qui se tuent entre eux. Cela fait quatre ans que le monde regarde Bachar al-Assad nous massacrer sans réagir. Et depuis deux ans, on se fait en plus tuer par l’EI, sans que personne ne fasse rien. Il suffit d’écouter [le secrétaire général des Nations unies] Ban Ki-moon : il dit sans arrêt "je suis inquiet, je suis inquiet", mais il n’agit jamais. Que voulez-vous que la France y fasse ? », demande-t-elle, résignée.
Homo naledi : fabuleux ancêtre
Il sourit de toutes ses dents à « la Une » du Parisien, le crâne retrouvé de ce lointain cousin de l’homme découvert en Afrique du Sud et qui pourrait afficher pas moins de deux millions d’années au compteur.
Baptisé en effet Homo naledi (du nom de la grotte où il a été découvert), cette espèce d’homme préhistorique jusqu’ici inconnue a été mise au jour dans une grotte très difficile d’accès à une cinquantaine de kilomètres de Johannesburg.
Dans Le Parisien, le paléoanthropologue au CNRS, Bruno Maureille dit de la découverte de cet ancêtre de l’homme, que c’est « tout simplement fabuleux ».
Homo naledi avait un petit cerveau, d’un peu plus de 500 cm3, précise Le Figaro. Soit 2,5 fois plus petit que le nôtre. Il devait mesurer en moyenne 1,50 mètre et peser entre 40 et 50 kg.
Mont Blanc : un yoyo sur le toit
Les amateurs de précisions seront enchantés par la lecture du Parisien ce matin, qui rapporte en gros titre la mesure du toit de l’Europe au centimètre près ! Le sommet du mont Blanc « continue de jouer au yo-yo, constate le journal, après que des géomètres y aient installé une balise électronique permettant d’effectuer des relevés on ne peut plus précis. Résultats ? Après avoir été mesuré à 4810,40 m en 2001, être descendu à 4808,45 m en 2003, culminé à 4810,90 m en 2007, il vient de redescendre à 4808,73 m cette année », consigne avec scrupule Le Parisien. Ça, c’est le d’info ! Qu’il nous soit permis d’ajouter que, selon une légende répandue dans les vallées alentour, on peut, par beau temps apercevoir la mer. En grimpant sur un escabeau...