Traumas psychologiques, les plaies invisibles des migrants

Depuis le début de l’année, ce sont près de 366 000 personnes qui sont arrivées en Europe après un voyage en mer, via les côtes grecques ou italiennes le plus souvent. Un tiers d’entre eux ont traversé la Méditerranée avant d’arriver en Italie. Un voyage commencé parfois des années plus tôt et fait de brimades, de violences, d’enlèvements et de torture. Lorsqu’ils posent le pied sur le quai des ports italiens où arrivent les bateaux, les migrants portent souvent des marques bien visibles, des blessures, des plaies qui laissent deviner l’enfer de la traversée. Puis, dans les centres d’accueil, dans l’intimité d’une conversation avec un médecin, les langues se délient et révèlent un autre traumatisme, plus profond encore, celui ancré dans la tête et l’esprit.

Partager :