En Centrafrique, après les scandales répétés de viols commis par des casques bleus, et qui ont couté sa place le mois dernier à l'ancien chef de la mission onusienne, Babacar Gaye, la Minusca est dans la tourmente. Par ailleurs, depuis quelques semaines, certaines zones comme celle de Bambari connaissent un regain de violences dûes aux groupes armés. Le tout dans un contexte d'important retard dans l'organisation des élections. Hervé Ladsous, secrétaire général adjoint des Nations unies chargé des opérations de maintien de la paix, achève une visite de quatre jours en Centrafrique. Il répond aux questions de Pierre Pinto.
« La Minusca n’est pas affaiblie. J’ai rencontré les personnels militaires et les personnels civils. Clairement, il y a des mesures à prendre pour faire en sorte que de tels écarts, de tels abus, qui sont inacceptables, ne se reproduisent pas. Des procédures sont en cours pour enquêter et pour, s’il y a lieu, avancer sur des sanctions. Les règles fixées par les Etats membres des Nations unies sont que les investigations et les poursuites sont du ressort des états membres. Mais nos personnels doivent impérativement rendre compte de leurs actes...».