On le retrouve partout en photo dans les journaux, notamment dans Le Parisien-Aujourd’hui en France, en costume cravate impeccable. Avec son style très classique, toujours tiré à quatre épingles, il a une allure d’aristocrate versaillais, de gendre parfait. Libération assure « qu’il n’est pas de gauche ». Denis Chaumin dans La République du Centre lui a trouvé un surnom, il l’appelle : « l’exaspérant Mozart de Bercy ». « Emmanuel Macron est le héros de la fête », selon Le Figaro. « Un an après sa nomination surprise à Bercy, qui avait fait grand bruit à La Rochelle, il s’est de nouveau invité au cœur de l’université d’été du PS, avec fracas », selon le quotidien de droite. « Lorsque les socialistes ont pris connaissance jeudi soir de ses déclarations formulées, horreur, sur l’estrade de l’université de rentrée du Medef, certains n’en sont pas revenus », ironise Le Figaro.
« La gauche a pu croire à un moment, il y a longtemps, que la politique se faisait contre les entreprises, ou au moins sans elles. […] Que la France pourrait aller mieux, en travaillant moins. C’était des fausses idées » a t-il dit. Des propos immédiatement perçus comme une nouvelle attaque contre les 35 heures. « Je croyais que Nicolas Sarkozy était de retour mais je n’avais pas compris qu’il était de retour au gouvernement », a ironisé Christian Paul, le chef de file de l’aile gauche du PS. Toute la journée d’hier, le ministre de l’Economie a été victime de petites phrases assassines depuis son camp. Le Premier ministre, Manuel Valls, est même intervenu pour le recadrer. Selon Le Figaro, les socialistes bâillonnent Macron sur les 35 heures. Un proche d’Hollande rester anonyme a peut-être la réponse : « Le garçon commence à prendre un peu de place sur la photo, beaucoup commencent à avoir intérêt à l’affaiblir ».
Le Roi n’est pas tout à fait nu
Dans les pages de Libération, un autre homme est tiré à quatre épingles, mais il est bien monarque celui-ci.
Libération publie la photo d’une affiche géante à Agadir de Mohammed VI, le souverain chérifien. Voilà un monarque, un vrai, à qui deux journalistes français auraient voulu extorquer 3 millions d’euros. Auteurs de plusieurs livres, Eric Laurent et Catherine Graciet auraient demandé à l’entourage de Mohammed VI cette somme contre le retrait d’un ouvrage compromettant pour le régime. Interpellés jeudi, ils étaient toujours en garde à vue au siège de la PJ parisienne hier. « Tentative d’extorsion ou coup monté ? » La question agite le landerneau politico-médiatique, constate Libération qui tente d’y voir plus clair. Il revient sur la carrière des deux journalistes et constate qu’un livre cosigné par les deux auteurs n’avait pas laissé un bon souvenir du côté de Rabat. En 2012, Eric Laurent avait publié avec Catherine Graciet : « le Roi prédateur. Main basse sur le Maroc ». Mohammed VI y était dépeint en prédateur économique, aspirant la fortune du royaume au profit d’une petite oligarchie. Jugé par le ministère marocain de la Communication « diffamatoire et sans preuves », l’ouvrage a été interdit depuis au Maroc. L’écrivain Gilles Perrault qui avait publié en 1990 « Notre ami le roi », sur la répression et l’autoritarisme du régime d’Hassan II se souvient que le royaume avait monté en France une opération secrète pour empêcher sa parution : « Le ministre de l’Intérieur de l’époque, Basri, dit-il, est allé voir Pierre Joxe son homologue français d’alors, et lui a dit : “Nous sommes informés qu’un livre doit paraître de Gilles Perrault, il va beaucoup nuire aux relations franco-marocaines. Il ne faut pas qu’il paraisse, nous sommes prêts bien entendu à dédommager les éditeurs et l’auteur” », raconte l’écrivain. Le livre est encore aujourd’hui interdit au Maroc, selon Libération
Louis XIV : un roi étatique
La Croix revient sur un autre roi dont on célèbre le 300e anniversaire de la mort. Quelle allure dans son costume de Sacre, peint par Hyacinthe Rigaud en 1701. Emmitouflé dans sa grande cape « fleurdelysée », la main sur son sceptre, un petit air pince-sans rire, à la Emmanuel Macron. J’ai bien nommé Louis XIV décédé le 1er septembre 1715. « Il est grand de taille et de visage agréable. Il est si majestueux que personne ne peut soutenir son regard ». Nous ne sommes pas à l’université du PS de La Rochelle en 2015, mais à la cours du roi à Versailles. C’est un visiteur syrien qui avait eu ces propos en voyant Louis XIV pour la première fois. Alors la grande différence, c’est que le « Roi Soleil » lui, a renforcé le rôle de l’état nous apprend La Croix. C’est lui, qui va développer dans tout le pays, à travers son célèbre ministre de l’Economie Colbert, la généralisation de l’impôt et une meilleure gestion des finances publiques. Celui qui fit construire le château de Versailles, sa tour de contrôle à lui, symbole d’un pouvoir redevenu puissant, dira sur son lit de mort à 76 ans : « Je m’en vais, mais l’Etat demeurera toujours ».
Le roi c’est Moix !
Le Parisien nous présente un autre homme, en costume, mais qui a fait tomber la cravate. S’il ne se prend pas pour « le Roi Soleil », avec sa tête de faussement calme qui décoche une flèche à la minute, il a un petit air de Louis de Funes dans la folie des grandeurs, sur cette photo du Parisien-Aujourd’hui en France. A 23h10 ce soir sur France 2, Le provocateur Yann Moix, écrivain et réalisateur du film « Podium », débute comme polémiste dans l’émission « On n’est pas couché ». Alors Le Parisien qui a assisté à l’enregistrement de la première émission hier soir, a été surpris de découvrir un Yann Moix que l’on dit pourtant méchant, doux comme un agneau, mais pas avec n’importe qui. Puisqu’hier, il était entouré de deux écrivains qu’il adore, selon ses propres aveux, Christine Angot et Michel Houellebecq. « On me dit énervé, je suis très calme. On me prétend méchant, je suis un gentil. On dit que je suis un prédateur sexuel alors que je suis le mec le plus romantique de la terre! », se défend Yann Moix, le natif de Nevers dans Le Parisien.
Voler au-dessus d’un nid de coucou…
Et Puis Le Monde ce matin, nous parle des « hommes Icare »... Le rêve de beaucoup d’hommes, c’est de voler. Le Monde est allé enquêter sur les adeptes du wingsuit. Ça veut dire combinaison, rien à voir avec un costume trois pièces, c’est une sorte d’anorak avec des ailes. Cette activité est interdite dans beaucoup de pays. Et encore récemment, un couple d’américains s’est tué après s’être lancé d’un sommet, à la tombée du jour pour déjouer la surveillance des gardiens du parc national de Yosemite en Californie. Alors, c’est impressionnant car sur les photos du Monde, ces sportifs donnent l’impression de planer sur des petits cerfs volants accrochés à leur corps. Un sport ultra dangereux, un ancien adepte témoigne : « la seule façon de ne pas en mourir, c’est de ne pas en faire ». C’est un peu comme la politique en fait...