C’est une tragédie aux conséquences encore « incalculables » ; elle a désormais un nom, « l’affaire Dawabsha » et il s’agit d’un « attentat raciste ». Dans le quotidien Libération, c’est un ancien officier du Shabak qui le dit. Le Shabak, c’est la Sûreté générale israélienne. En Europe, elle est plus connue sous le nom de Shin Beth. Offer H (c’est le nom de cet ancien officier israélien), le déclare en effet au journal, « il est certain que le souvenir du bébé de Douma, enterré en l’absence de ses parents dans le coma, ne s’effacera pas facilement et que nous n’avons pas fini de payer le prix de cet attentat raciste. » Reprenons.
Ce que cet homme appelle « l’affaire Dawabsha », ça n’est rien de moins que la mort d’Ali Saad Dawabsha, bébé palestinien de 18 mois brûlé vif hier dans l’incendie « criminel » de sa maison de Douma, en Cisjordanie, « par deux colons cagoulés », relate Libé. Dans les colonnes du journal, le chroniqueur Avi Issaharof estime que cette affaire dégage un « fort potentiel explosif, dit-il, (…) on sent bien que la tension remonte ces derniers mois. »
Le bébé brulé vif, Le Figaro a choisi de le montrer, déposé sur un brancard, emmailloté de la tête au pied dans un keffieh et ce qui semble être un drapeau palestinien. A ses côtés, un homme effondré se cache le visage pour pleurer. Le journal raconte l’attentat commis par des « extrémistes israéliens qui ont commis l’irréparable. Vendredi à l’aube, quatre d’entre eux venus d’une colonie ont lancé des bouteilles incendiaires par les fenêtres, grandes ouvertes en raison de la chaleur estivale, d’une maison du village palestinien de Douma, dans le nord de la Cisjordanie. Toute la famille Dawabcheh qui dormait s’est retrouvée piégée par les flammes. (…) Ali, un bébé d’un an et demi, a été brûlé vif. Ses parents et un autre de leurs fils de 4 ans, très grièvement brûlés, sont entre la vie et la mort ». Sur les murs, le crime a été signé par des inscriptions en hébreu : « vengeance » et « prix à payer ». Cette expression, poursuit Le Figaro, constitue depuis des années la « marque de fabrique » de petits groupes de fanatiques d’extrême droite qui se livrent à « des exactions contre des Palestiniens, des Arabes israéliens et des sites chrétiens en Cisjordanie ou sur le territoire israélien ».
Cisjordanie: les colons
Une fois de plus, l’été promet d’être particulièrement chaud au Proche-Orient, où la situation sécuritaire est désormais explosive. Pierre en main, sur le point de la lancer en extension au dessus d’un barrage de pneus en flammes, un jeune en colère à la tête ceinte dans un keffieh palestinien exprime d’un bond toute sa rage à la Une de Libération.
« Les étés se suivent et se ressemblent dans cette poudrière que sont les Territoires palestiniens, soupire Libé, et il risque d’en être ainsi tant qu’Israël n’aura pas mis fin à sa politique de colonisation. Il faut le dire et le redire, ajoute le quotidien : la colonisation (…) est un cancer ». Or les colons « bénéficient depuis longtemps d’une impunité totale », déplore-t-il, avant de souligner la présence sur place de « germes d’une troisième Intifada » qui sont, selon Libération « bel et bien là ».
Ebola: un vaccin en Guinée
Un vaccin contre le virus Ebola. Testé en Guinée, il présente une efficacité « record », rapporte Le Figaro, à la Une duquel un médecin penché sur le bras d’un patient, s’apprête à procéder à une injection sur une photo qui se veut avoir été prise en Afrique, sans plus de précision.
Le VSV-Ebov, c’est le nom de ce vaccin, a montré une « efficacité de 100 % », énonce le journal, qui se fie à une étude publié par le journal scientifique britannique The Lancet. « Le monde a salué les excellents résultats préliminaires d’un essai mené sur plus de 3 500 proches de malades », souligne le quotidien, qui s’enthousiasme pour ce que le Dr Sakoba Keita, coordinateur national guinéen de la lutte contre le virus Ebola a appelé le « cadeau de la Guinée à l’Afrique de l’Ouest et au monde ».
Gouvernement Valls: chaises musicales
En France, il y a de nouveau du remaniement ministériel dans l’air au sein du gouvernement. Le journal Le Parisien affirme que le ministre du travail François Rebsamen va quitter le gouvernement et que c’est l’actuel ministre des transports Alain Vidalies qui est « pressenti » pour le remplacer. Autres noms cités, celui du député aubriste Jean-Marc Germain et celui de Matthias Fekl, secrétaire d’Etat au Commerce extérieur. Quoi qu’il en soit, il ne s’agira pas d’un remaniement mais d’un « remplacement poste pour poste », énonce Le Parisien.