A la Une: chômage en France, enfin l’embellie ?

« Bientôt la fin du Tunnel ? », s'interroge en Une Le Parisien aujourd'hui en France qui constate que la hausse quasi ininterrompue du nombre de demandeurs d'emploi a été presque stoppée en juin. 

Les résultats les plus encourageants concernent surtout les jeunes et les seniors.

« L'embellie est bien là », selon Le Parisien aujourd'hui en France, le chômage est enfin stabilisé sauf que « cette stabilité est toute relative » déplore Libération comme la plupart de vos journaux ce matin. En effet, cette année, la méthode de décompte a changé. Au mois de juin, Pôle emploi aurait transféré une partie des demandeurs d'emploi de catégorie A vers une autre catégorie où ils sont considérés comme n'étant pas à la recherche d'emploi... « Et voilà d’un seul coup 10 000 personnes éliminées des statistiques recensant les demandeurs d’emploi sans aucune activité », s'insurge Le Figaro, qui estime malgré tout que cela ne change pas la donne. « Avec 3,82 millions de chômeurs recensés en juin par Pôle emploi, la France est à la traîne de l'Europe », d'après Le Figaro. En moyenne, dans les 28 pays de l’Union européenne, le chômage décroît : entre mai 2012 et mai 2015, le taux est passé de 10,4 % à 9,6 %. Pas en France où il est passé de 9,7 % en 2012 à 10,3 % aujourd'hui. C’est certes moins dramatique qu’en Grèce où, en avril, le chômage atteignait 26,5 % de la population active. « Mais en Suède, au Royaume-Uni ou en Allemagne, les taux baissent », rappelle Le Figaro. Pire, selon le quotidien conservateur, les coûteuses politiques de soutien à l’emploi tels que les emplois d’avenir, les primes à l’embauche ou les orientations vers la formation n’ont, bien souvent, qu’un effet provisoire sur les chiffres. Le Figaro constate encore que de Madrid à Berlin, en passant par Rome, la tendance est à une plus grande flexibilité de l'emploi. Avec des résultats selon lui, « l’Espagne certes avec l'un des plus gros taux de chômage en 2013 autour de 26 %, a créé plus de 400 000 emplois au deuxième trimestre 2015, et un demi-million en un an ».

« En France, ce chômage tenace serait dû à la démographie, plus dynamique chez nous qu’ailleurs », selon le ministre du Travail François Rebsamen. « Pas faux, rétorque Bruno Dive dans Sud-Ouest, qui estime encore que si notre modèle social amortit les effets de la crise, il retarde aussi ceux de la reprise ». 

Grèce : une clinique solidaire bientôt privatisée ?

L'Humanité revient pour sa part sur la crise grecque à travers le sort réservé à l'ancien aéroport d'Athènes bientôt privatisé.

Hellinikon ? Cela rappelle peut-être des souvenirs à certains, lorsque touristes, ils se rendaient sur les îles. L'Humanité nous montre des photos de ce vieil aéroport en béton et tôle ondulée squatté aujourd'hui par une association de bénévoles qui tente de venir en aide aux plus démunis. On voit des médecins prodiguer des soins à côté d'anciennes affiches toujours en place de la compagnie aérienne nationale Olympic Airways : depuis 2011, une clinique sociale et solidaire s'est installée dans les vieux locaux. Pour L'Humanité, cette expérience est une réussite unique dans le genre, 42 000 patients y seraient déjà passés en 4 ans. Deux cent cinquante personnels volontaires, 125 médecins s'y succèdent chaque jour pour apporter et assurer soins et médicaments aux Athéniens les plus pauvres. Mais depuis que le gouvernement Tsipras a accepté, sous la pression des créanciers européens, la mise en route des privatisations, l'inquiétude a remonté d'un cran chez les acteurs de cet espace alternatif lit-on. Le site d'Hellinikon fait partie des principales cibles. Un projet immobilier gigantesque est déjà à l'étude incluant un quartier d'affaires avec villas, immeubles de luxe, tout le long de ses trois kilomètres et demi de côte. Les défenseurs de la clinique sociale, font de la résistance pour sauver leurs locaux et incitent le gouvernement Tsipras, à faire des anciennes pistes, un immense espace vert, alors que la ville n'en compte pas beaucoup, et semble asphyxiée par la pollution. 

Chine : la fin d’un modèle démographique.

En Chine, c'est la fin de la politique de l'enfant unique, selon La Croix. Les Chinois pourront bientôt avoir droit à deux enfants car on s'est rendu compte que la pyramide des âges s'était inversée. La jeunesse est de moins en moins nombreuse. En 2050, un tiers des Chinois auront plus de 64 ans. La tradition même, favorisant les garçons au détriment des filles tend à s'inverser, lit-on dans La Croix. Exit donc, l'ancienne limitation maoïste à un enfant qui datait de 1979.

D'ailleurs, les évolutions culturelles, sociales et économiques sont telles qu'elles suffisent à entrainer une baisse des taux de fécondité, sans qu'il soit nécessaire de passer par des régimes coercitifs, lit-on encore dans La Croix. Car le paradoxe, c'est qu'au moment où toutes les interdictions vont être levées, les jeunes couples chinois ne veulent plus qu'un seul enfant.

En attendant, la population en Chine, autour d'1,33 milliards est en train de se stabiliser depuis une dizaine d'année. Selon La Croix, vers 2030, l'Inde devrait devenir le pays le plus peuplé au monde. 

Tourisme : la France brille

Et puis une note de soleil, la France connait une bonne saison estivale cette année. Le journal Les Échos s’en réjouit : « C'est une bonne nouvelle pour l'économie nationale, la saison touristique s'avère porteuse avec une fréquentation soutenue des Français et l'afflux de certaines clientèles étrangères, britannique en particulier ». Selon les chiffres des Echos, on constate une hausse de 4,5 % des nuitées et du chiffre d'affaires, après trois années de baisse de la fréquentation. Cette embellie serait due malheureusement au phénomène de report des vacanciers sur l'hexagone dans un contexte de menace terroriste dans les anciennes destinations traditionnelles d'Afrique du Nord. Et les Français qui ne partent plus à l'étranger, choisissent en grande majorité une région qui connait un véritable boom : la Bretagne véritablement « plébiscitée » selon Les Echos. Campings, hôtels et gîtes font le plein. On choisit la Bretagne pour son calme, c'est le tourisme vert. On le sait, on ne l’a choisie pas vraiment pour le soleil même si le début d'été a été particulièrement beau cette année...

 

Partager :