André Gunthert, historien de l’image numérique

L’arrivée du numérique a bousculé le monde de la photographie. L’image digitale a consacré les photographes amateurs, elle a aussi alarmé de nombreux professionnels. Certains observateurs y ont vu « la fin de la photographie », d’autres, l’avènement d’une nouvelle culture visuelle, plus riche. Nous en parlons cette semaine avec notre invité, André Gunthert, enseignant-chercheur en histoire visuelle à l’EHESS et blogueur.

«La révolution de la photographie numérique est sa fluidité», énonce André Gunthert dans son ouvrage «L’image partagée: histoire culturelle de la photographie numérique», prévu pour la rentrée 2015. Pour le chercheur et blogueur, l’image électronique s’est libérée du support matériel: le numérique la rend mobile, accessible et reproductible à souhait.

Depuis le début des années 90, cette configuration inédite soulève beaucoup de questions. Comment l’informatique a-t-elle changé la façon de produire de l’information visuelle? Quels nouveaux acteurs a-t-elle accueillis? Comment se sont adaptés les professionnels de l’image à cette révolution?

Pour répondre à ces questions, André Gunthert offre un regard évolutif: Son livre reprend une série d’articles publiés entre 2004 et 2015. Cette semaine, dans l’Atelier des médias, le chercheur nous parle de «journalisme citoyen» et d’économie de partage comme autant de conséquences de cette numérisation de la culture visuelle.

 

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