A la Une: Grèce, dans l’antichambre de la faillite

« La Grèce bientôt hors zone », anticipe Le Parisien Dimanche après la rupture des discussions entre Athènes et l’Eurogroupe et après que les ministres européens des Finances ont envoyé un « ultimatum » à Athènes, qui pourrait être en défaut de paiement mardi 30 juin.

« La Grèce, c’est fini », lance aussiLe Journal du Dimanche, « l’Europe lâche la Grèce ». En « Une » du JDD, le Premier ministre grec Alexis Tsipras, doigt sur la bouche, apparaît dubitatif, comme s’il savait que Le Journal du Dimanche le traitait ce matin de « maître chanteur », avant de prédire une « semaine explosive pour les banques ».

Attentats : Hervé Cornara étranglé

Pour la première fois sur le territoire national, un homme a été décapité dans une attaque terroriste en France vendredi 26 juin. Son nom, « Hervé Cornara ». Il avait 54 ans. Et c’est Le Parisien Dimanche qui énonce son patronyme ce matin.

Que s’est-il passé vendredi matin dans l’Isère, sud-est de la France, entre 7h30 et 9h28 dans un triangle délimité par les communes de Chassieu, Saint-Priest et Saint-Quentin Fallavier où le tueur présumé Yassin Salhi a commis son attentat terroriste ? Cela reste « pour l’heure à écrire », énonce Le Journal du Dimanche, qui tente ce matin de délimiter au plus près le déroulement des faits.

Selon l’hebdomadaire, l’autopsie pratiquée hier a « confirmé » les premières constatations du médecin légiste : Hervé Cornara, le chef d’entreprise de Fontaines- sur- Saône, dont on a retrouvé la tête décollée dans une mise en scène macabre, « a subi une strangulation avant d’être décapité », affirme l’hebdomadaire, mais les experts sont incapables de préciser les causes précises de la mort et donc de « déterminer si le chef d’entreprise a été décapité ante ou post mortem [avant ou après la mort ndlr] », complète Le JDD.

L’autopsie du corps d’Hervé Cornara, l’employeur de Yassin Salhi, a révélé qu’il avait été « étranglé », confirme Le Parisien Dimanche. « Une lutte aurait même pu opposer la victime à son agresseur », complète le journal. Information relayée par Le Journal du Dimanche selon lequel « des blessures ont également été relevées sur son corps ». Mais Le JDD se demande s’il s’agit plutôt de traces de lutte ou consécutives au fait d’avoir été « traîné au sol ».

Attentats : la piste syrienne

Justement. L’enquête est en cours. Et certains éléments se font jour, qui restent à vérifier deux fois plutôt qu’une. Mais à noter tout de même cette information concernant le « selfie » de la tête décapitée d’Hervé Cornara envoyé par Yassin Salhi via la messagerie instantanée WhatsApp à un numéro de téléphone à Toronto, Canada.

Selon Le Parisien Dimanche, l’utilisateur de ce numéro était enregistré dans le portable de Yassin Salhi sous un pseudonyme qui pourrait correspondre à un jeune homme de son entourage. « Celui-ci se trouve actuellement en Syrie », affirme le journal, dans lequel une source proche des services de renseignement estime toutefois que l’hypothèse que cette photo a été envoyée à un Français parti combattre en Syrie, en contact avec Yassin Salhi, est « plus que ténue ».

Attentats : d’autres tentatives suivront

Les Français en tout cas prennent la menace terroriste très au sérieux. Selon un sondage Ifop pour Le JDD, 85 % d’entre eux jugent que cette menace est « très ou plutôt élevée ». Quand on les interrogeait à ce même sujet en septembre 2010, ils n’étaient que 52 % à prendre autant cette menace au sérieux, rappelle le journal, étant aussi précisé qu’au lendemain des attentats de janvier dernier en France, 93 % des Français estimaient que la menace terroriste était plutôt ou très élevée.

Comme en convient Le Parisien Dimanche, « il faut se faire à cette idée : en France aussi on peut se faire égorger. En Tunisie aussi […] on peut se faire abattre sur une plage ». Ce qui conduit le journal à enjoindre ceux qu’il appelle « nos dirigeants », qu’ils soient d’ici ou d’ailleurs, à prendre en compte cette menace en montrant, par exemple, « la plus grande fermeté envers les prêcheurs de haine qui racolent dans nos quartiers ».

Conscient de cette crainte collective, le Premier ministre admet ce matin dans les colonnes du JDD que « désormais la menace est partout ». Et Manuel Valls prévient : « nous aurons d’autres tentatives d’attentats » qui seront perpétrés par ce que le chef du gouvernement appelle le « terrorisme sans frontières ». Lequel, selon Manuel Valls, s’est converti à la « guerre globale ».

Attentats : le sourire de la mort

Effroi en France, effroi aussi en Tunisie, où le terroriste a tué trente-huit personnes et en a blessé trente-six autres dans un hôtel de la station balnéaire de Sousse. 23 ans, posant entre deux kalachnikovs, Seifeddine Rezgui, qui a finalement été abattu après avoir commis sa tuerie sur cette plage de Sousse, sourit de toutes ses dents en page intérieure du Journal du Dimanche comme du Parisien Dimanche.

Et c’est aussi « avec le sourire », selon des témoins du carnage interrogés par Le JDD, qu’il a, vendredi matin, tiré sur tout ce qui bougeait sur la plage comme autour de la piscine intérieure et jusque sur le parking de l’hôtel Imperial Marhaba.

Question : comment se fait-il que ce tueur ait pu agir aussi longtemps avant d’être mis hors d’état de nuire ? Sur place, Le JDD relève que les autorités tunisiennes « n’expliquent pas pourquoi l’hôtel n’était pas protégé par la police ni pourquoi ses rares vigiles n’étaient pas armés ». Si vis pacem, para bellum.

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