«Le pouvoir a tendance à museler la société civile au Niger»

Deux leaders de la société civile du Niger ont été inculpés pour atteinte à la défense nationale et pour activité de démoralisation des forces de défense, cette semaine à Niamey. La société civile dénonce une dérive autoritaire du pouvoir en place, les autorités nigériennes répondent en insistant sur l'urgence d'union nationale dans la lutte contre Boko Haram. Comment analyser cette actualité politique au Niger ? Cette priorité sécuritaire a-t-elle à voir avec la période pré-électorale ? La présidentielle aura lieu en 2016. Pour en parler, Abdul Karim Saidou, politologue et directeur du centre pour la gouvernance démocratique de Ouagadougou, au Burkina.

« On est dans un contexte sécuritaire assez compliqué et également dans un contexte politique fortement polarisé. Ce qu’on ne comprend pas, justement, c’est cet acharnement contre des acteurs de la société civile qu’on connait très bien au Niger et dont on ne peut douter de l’intégrité et du patriotisme. Donc c’est un peu difficile de croire que ces leaders-là puissent être des complices de la secte Boko Haram. »

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