Le gouvernement Zambien fait marche arrière. La redevance sur l'exploitation minière, à ciel ouvert ou du sous-sol, est désormais fixée à 9 % contre les 20 % imposés en janvier dernier. La Zambie, 8e producteur mondial de cuivre, souhaite tirer un maximum de profit de ses ressources naturelles. Mais selon plusieurs analystes, la décision de tripler cette redevance en début d'année ne pouvait pas venir au pire moment.
Le cours du cuivre a chuté de 23 % en deux ans. La production est en baisse, et les compagnies minières se plaignent d'une baisse de leur revenu. Pour Jackson Sikano, président de la chambre des mines de Zambie, qui s'exprimait lors d'une discussion sur le futur des mines zambiennes, il faut concentrer ses efforts sur la production. « Plus nous produisons de cuivre, plus l'argent rentre dans les coffres de notre pays. Donc notre discussion devrait plutôt porter sur comment augmenter la production de cuivre. Cela peut prendre du temps, mais nous arriverons à surmonter les problèmes, et nous pourrons élever la production à un niveau acceptable. »
Sikano qui ajoute que les taxes payés par les compagnies sont également élevées par rapport à d'autres pays. Le gouvernement a donc céder aux pressions des compagnies minières. Le géant minier canadien Barrick Gold avait provisoirement scellé les portes de sa mine à Lumwana dans le nord ouest et menaçait de licencier ses 4500 employés. Mais la question d'une révision des redevance reste toujours d'actualité : comment tirer le meilleur profit de ses ressources naturelles tout en évitant de décourager les investisseurs avec des taxe trop élevés ?