A la Une: l'Europe au chevet des migrants

Le sommet extraordinaire européen sur les migrants à Bruxelles est à la Une ce matin. « Face à l'ampleur de l’hécatombe, les dirigeants européens ne pouvaient pas rester de marbre », estime Le Pays qui consacre sa Une à l'événement. Le quotidien burkinabè dénonce le racisme autour du trafic des migrants. « Les passeurs de la mort ne sont ni plus ni moins que des négriers des temps modernes », lit-on. Le Pays estime aussi qu'il urge pour les Africains de nettoyer d’abord devant leur porte, et dénonce l’attitude des « dirigeants des pays de départ des migrants africains qui se préoccupent très peu du sort de leurs compatriotes ».

Un avis partagé par Le djely.com qui a préféré ce matin parler de ceux qui ont fait le pari de rester au lieu de tenter le vain rêve européen, avec ce titre en Une : « Immigration clandestine : l'alternative possible ». Le site d'information en ligne guinéen est allé à la rencontre de trois jeunes qui ont réussi leur vie. Pendessa Aly a 28 ans, il vit de son artisanat, en rotin et bambou. Divorcé et père d’un enfant de 12 ans qu’il a mis dans une école privée, il réussit en plus de sa famille à faire vivre ses parents. En conséquence, il dit ne jamais penser à s’exiler.

Bah Amadou est « un autre héros » dans son genre, selon Le Djely.com. A la mort de son père, il a repris la petite entreprise déficitaire de plomberie, pour « faire vivre toute sa famille, payer ses études en sociologie et celles de sa sœur ». Il arrive même à économiser. Il revient souvent tard le soir dans son quartier, « c'est parfois dangereux, mais beaucoup moins que s'il tentait l’aventure périlleuse de l’exil européen ». Enfin, certains la connaissent peut-être au marché de Madina, le plus grand du pays. Safiatou Camara, jeune mère de 27 ans, y vend des colliers et du fond de teint. Grâce à son petit commerce, elle est fière de pouvoir aider sa mère et son père et « de ne pas être obligée de sombrer dans la débauche » selon elle, comme parfois les filles qui tente l'aventure de l'exil. Des portraits de vies simples mais heureuses en Afrique, à lire dans le djely.com

Guinée Conakry : jusqu'où ira l'opposition ?

Une nouvelle grande manifestation de l'opposition est prévue aujourd'hui. Voici l'autre facette de l'Afrique : ses crises politiques à répétition. Envers et contre tout, lit-on dans Guinée Conakry info, « l'opposant Cellou Dalien Diallo et ses compagnons de lutte se disent engagés à en finir avec le président Alpha Condé et son régime. Quitte à ouvrir par la suite une nouvelle période que pourrait diriger un militaire ». Pour Guinée Conakry Info, « on risque d'assister dans les jours qui suivent à une période de turbulences dont l’issue en tous les cas, est inquiétante ».

In Amenas : la stratégie du « borgne »

El Watan nous redonne des nouvelles du terroriste Belmokhtar, porté disparu ces derniers temps. Le quotidien algérien a mis la main sur un message du chef du groupe terroriste Al Mourabitoune, qui n'est pas daté, et qui ne prouve pas l'existence de celui qu'on dit pour mort. Dans ce document posté sur un compte twitter, et signé de sa main, on en apprend plus sur la fameuse attaque en janvier 2013 du site gazier de Tiguentourine, près d'In Amenas. A l'en croire, « le borgne » aurait même eu des sentiments humains avant de mettre à exécution son plan macabre. Le site, selon lui, aurait donc été choisi, « loin des villes » pour « protéger les musulmans ». A l’aide de Google Earth, le groupe dit avoir étudié « la géographie et la météo ». Il s’est aussi renseigné sur les différentes nationalités présentes sur les lieux. Enfin, le groupe dit avoir filmé toute l’opération pour qu’elle serve de référence « pour ses combattants ». Al Mourabitoune donne aussi les motifs de cette attaque qui fit 37 morts parmi les travailleurs du site. Combattre « le nouveau colonialisme qui veut s’installer dans nos pays », et « les traîtres qui ont vendu nos terres, pour que des entreprises pétrolières américaines et européennes viennent exploiter nos richesses ».

Une stèle en mémoire du crash

Grande émotion, hier lors de la cérémonie d'hommage du VOL AH 5017 d'Air Algérie a constaté Sidwaya. A la Citée an II à Ouagadougou, les parents des victimes ont procédé à la pose de la première pierre de la stèle en la mémoire des disparus du crash au Mali.

« Des sanglots de quelques parents pendant la lecture de la liste des victimes au cours de la cérémonie, ont fini par faire comprendre qu’après neuf mois du crash, la douleur reste encore vive dans les cœurs », rappelle le quotidien burkinabè Sidwaya qui cite à l'occasion le poète français, Alphonse de Lamartine : « Un seul être vous manque et tout est dépeuplé ».

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