Sénégal: début de la saison de la mangue

La saison de la mangue vient de commencer au Sénégal qui produit autour de 120 000 tonnes de ce fruit chaque année. L’an dernier, 15 000 tonnes ont été exportées, vers l’Union européenne essentiellement, un record. La filière a un fort potentiel de développement malgré les contraintes logistiques et la menace de la mouche des fruits.

 

« Nos mangues sont excellentes, juste sucrées comme il faut. On devrait en exporter beaucoup plus », s’exclame Amacodou Diouf, l’un des principaux exportateurs. Les mangues destinées à l’exportation sont de qualité supérieure. Elles sont produites dans les Niayes, près de Dakar. « Si, le potentiel de développement existe, c’est indéniable, explique Amadou Diakhaté président d’une coopérative de producteurs, nous avons dans les Niayes un problème d’irrigation, cela nuit à la productivité et la durée de vie du fruit ».

Si le Sénégal veut exporter davantage, il pourrait développer une filière d’exportation à partir de la Casamance dans le sud du pays, où la saison est plus longue mais où les variétés de qualité supérieure ne sont pas beaucoup produites. Reste le problème numéro 1 : la mouche des fruits, qui pond ses œufs à l’intérieur des mangues et la rend impropre à la consommation. Un véritable fléau qui nécessiterait une lutte globale au niveau de la sous-région.

Autre problème : celui du conditionnement. Peu de chambres froides pour conserver les fruits, très peu de petites unités de transformation sur place et des problèmes de transport. Résultat : plus de 60 % des fruits pourrissent avant d’être consommés. « Un véritable gâchis ! » selon plusieurs acteurs de la filière. Le comble peut-être, c’est que l’usine de Kirène qui fabrique du jus de mangue importe la pulpe de fruit depuis l’Egypte alors que les Niayes et la Casamance ne parviennent même pas à écouler leur production.

« Les choses devraient bientôt changer », explique Mohamed Farès, le PDG de Kirène, puisqu’à partir du mois de juillet prochain, Kirène va acheter les mangues directement aux paysans, transformer ces mangues en pulpe de fruit dans son usine pour fabriquer ses jus. Le surplus sera exporté sur le marché mondial.

 

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